Emile DRIANT |
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Officier, écrivain, député |
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Né le 11 septembre à Neufchâtel-sur-Aisne (Aisne) Tué au combat du Bois de Caures, devant Verdun , le 22 février 1916
Il s'illustra dans la défense
du Bois des Caures, au début de la bataille de Verdun.
Sous le pseudonyme de
"Capitaine Danrit", Emile Driant, alors commandant, écrivit une
trentaine d'ouvrages, dont :
Député de Nancy de 1906 à 1916. LE
COMBAT DU BOIS DES CAURES (21 - 22 février 1916) En février 1916, le secteur du Bois des Caures est occupé depuis novembre 1915 par le Groupe de Chasseurs du Lt-Colonel DRIANT. Le Groupe comprend le 56ème B.C.P. (capitaine VINCENT) et le 59ème B.C.P. (Commandant RENOUARD). Depuis plusieurs semaines, les deux bataillons, alternativement en ligne, ont renforcé leurs positions et aménagé leurs défenses, sous 1’impulsion de DRIANT, qui pressent une attaque imminente. Le 21 février, à 7 heures du matin, le premier obus tombe sur le bois et DRIANT, sachant que l'heure du sacrifice a sonné, rejoint son PC avancé, au milieu de ses Chasseurs, qu’i1 ne quittera plus. Le bombardement devient si
dense que
tout le terrain semble miné. Dès 10 heures, le bois est impraticable, c'est un vrai
chaos. A 17 heures, le bombardement cesse brusquement, puis le tir reprend,
mais très allongé. C'est l'attaque, rapide, brutale; souvent même, la lutte
au corps à corps. Malgré des actes d'héroïsme extraordinaires, quelques
tranchées sont prises. Le soir venu, l'ennemi est
maître d'une partie des premières lignes. Mais les Chasseurs de la compagnie ROBIN contre-attaquent dans la
nuit glacée, reprennent leurs tranchées et sèment la panique parmi les
Allemands, persuadés que les défenseurs étaient tous hors de combat. Vers minuit, le colonel DRIANT
parcourt tout le secteur, va à l'extrême pointe des tranchées et encourage
tous ces braves. Le 22 février au matin, si
les Chasseurs ont reconquis les tranchées de première ligne perdues la veille, partout ils sont à
portée de grenade de l'ennemi. Dès 7 heures, un bombardement, aussi formidable que celui du
matin précédent, reprend. A midi, la canonnade cesse. Les Chasseurs
survivants bondissent à leurs postes de combat. Leur Colonel est au milieu
d'eux; il prend un fusil et fait le coup de feu. Le Bois des Caures n'est plus qu'un amas de troncs et de branchages entremêlées. Les masses ennemies l'enveloppent. Trois compagnies de première ligne succombent à leur poste, submergées par deux régiments d'assaut. La
compagnie SEGUIN
fait
merveille. On se bat à la grenade tant qu’i1 y en a, puis à coups de pierre, à
coups de crosse. A 13 heures, nouvelle
attaque. Toujours un fusil à la main, DRIANT est sur le dessus de son poste
de commandement, au milieu de ses agents de liaison. Il est d'excellente humeur.
Tireur d'élite, il dirige les tirs, annonce le
résultat des coups, les fautes de pointage. La compagnie SIMON contre-attaque et fait même des prisonniers. A 16 heures, il ne reste
plus qu'une centaine d'hommes autour du Colonel DRIANT, du Commandant
RENOUARD et du Capitaine VINCENT. Tout à coup, des tirs viennent de
l'arrière. Le Bois des Caures est tourné. C'est la fin. Il n'y a plus grand chose à
faire, que de mourir sur place. C'est le choix de DRIANT. Mais ses adjoints finissent
par le convaincre qu'un repli permettrait de reprendre le combat plus tard,
avec de nouvelles forces. Trois groupes s'organisent. Le groupe du Colonel
comprend la liaison et les télégraphistes. Chacun s'efforce de sauter
de trou d'obus en trou d'obus, cependant qu'une pièce allemande de 77 tire
sans arrêt. Le Colonel marche calmement, le dernier, sa canne à la main. Il
s'arrête un instant pour faire un pansement provisoire à un Chasseur blessé,
dans un trou d'obus. Il reprend sa progression, seul, lorsque plusieurs balles
l'atteignent: «Oh là ! Mon Dieu! » s'écrie-t-il. Le député de Nancy s'abat face à l'ennemi, sur
cette parcelle de terre lorraine. Des 1200 Chasseurs de
DRIANT contre lesquels se sont acharnés les divisions du XVIIIème Corps
d'armée allemand, moins d’une centaine seulement sont sauvés. Le Kronprinz
s'attendait à une résistance de quelques heures. Cet arrêt imprévu de deux
jours permet aux réserves d'arriver. . Verdun ne tombera pas. |
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Monument devant
sa maison natale à Neufchâtel sur Aisne |
Détail du
monument aux morts de Neufchâtel sur Aisne |
Fiche et photographies : Régis DRIANT (petit fils du colonel Driant) ©genealogie-aisne2006 -réédition de la fiche de 2006 |