Extrait du bulletin de la société académique de Chauny tomeVIII- 1911

Le livre du trésor (p259) dit en parlant de la fête de sainte Benoite: «  elle est franque feste plus que a le penthecouste car on ni doit point de foraige huit jours devant et huit jours après. Et est celle feste et celle des cors sains franque a toutes gens fors a larrons et a mourdreus ».Il y avait donc à cette fête une grande foire, exempte de droits.

Quentin Delafons fait mention: « d’une belle halle publique pour le commerce qui se fait à Origny en divers jours du moys et de l’année ».

Y avait-il eu supression des foires et marchés probablement puisque nous voyons Mme de Narbonne obtenir qu’un marché soit établi en 1782; Ribemont tenta vainement de s’y opposer. Le marché s’ouvrait tous les jeudis,à 7 heures du matin en été, à 8 heures en hiver; défense était faite de vendre ailleurs que sur la place; les cocassiers, cabaretiers, aubergistes ne pouvaient acheter qu’une heure après l’ouverture(25 mai 1790).

En 1818, le conseil décida que les places seraient louées; divers tarifs furent successivement édités.

Autrefois les droits de places étaient affermés pour trois années à un percepteur; ils furent adjugés en 1828 pour 305 fr.,en 1829 pour 500, en 1838 pour 340. Perçu directement aujourd’hui par la commune,c’est une des principales recettes de son budget.