Ce que c’est que la gloire…
Transcription par Jean Gape d’après
Marcel Cury
Dans un récent article sur les vieilles demeures
qui sont l’un des charmes du bourg de Rozoy, nous avions, sur la foi d’un
document local, écrit ces quelques lignes. « La maison natale du général
de Failly, réduite de hauteur depuis l’incendie de 1784, reste rehaussée du
prestige de l’illustre enfant de Rozoy ». illustre,
certes, puisqu’il eut un jour sa plaque sur ladite maison, une plaque qui, par
la suite… mais n’anticipons pas. Mais « prestige »… ça c’est une
autre histoire qu’ouvre pour nous un érudit local particulièrement documenté.
C’est de l’histoire assez
ancienne pour que les mânes du héros ne s’agitent point dans la tombe, et en
matière de stratégie les deux dernières guerres ont connu mieux… ou pire. Mais
c’est une histoire avec un grand H… Alors, avec respect, allons aux
renseignements. Voici textuellement ce qui
est dit dans : « Histoire Illustrée de la guerre de 1870-71 et de
la guerre civil à Paris », par l’historien M. G. Martiny de Riez, au
sujet du comportement du général de Failly, commandant en 70 le 5éme corps
d’armée, dans la bataille de Froeschwiller, aussi appelée bataille de
Reischoffen, que eut lieu le 6 août 70, et dans laquelle les Français furent
battus par sa…..ute :
Pages 46-47 – Voyons maintenant quel fut le rôle du général
de Failly – Ce général avait reçu à Bitche, le 5 au soir, vers 9 heures, les
instructions du Maréchal Mac - Mahon qui lui prescrivait de le rejoindre aussi
tôt que possible, au lieu de partir immédiatement avec tout son corps d’armée,
pour rejoindre le 1er corps, il se contenta d’adresser pour le lendemain un
ordre de départ à « la 3éme division qui se trouvait à l’est, à cheval sur
les routes de Niederbtonn et de Wissembourg. Le général Guyot de Lespart se mit
en route le 6 au matin, mais quelques heures après, de Failly, craignant d’être
attaque lui-même du coté de Deux-Ponts, lui envoya un contre-ordre lui
prescrivant de s’arrêter : la 3éme division se trouvait alors à Philippsburg, à
quinze km, au maximum du théâtre du combat. L’officier du génie envoyé par le
maréchal arriva, comme nous l’avons dit vers 1 heure à Bitche et remit la
dépêche au général de Failly. Celui observa qu’il était dans l’impossibilité
d’effectuer le mouvement qu’on lui demandait, que son corps était disséminé,
qu’il avait une brigade à Sarreguendnes qu’il ne pouvait abandonner, que la
division de Bitche protégeait son artillerie de réserve, enfin mille autres
mauvaises raison pour justifier son inaction, cependant il se décida à envoyer
à
(à
suivre)