Remèdes pour guérir les hémorroïdes

 

 

 

 

                                              

 

Pour faire crever et guerir les hémorroïdes

 

Prenés une petite poignée de graine de l’herbe des bassinets, pulverisés-la, et la broyés avec un peu de beurre frais, en forme d’onguent, étendés-en sur un linge que vous apliquerés sur le mal.

Un homme étant vilemment tourmenté par des douleurs des hemorroïdes, se trouvant à la campagne, et dans la necessité de lâcher le ventre, il s’arrêta proche des plantes de cette herbe, sans pourtant la connoitre, ses hemorroïdes se creverent d’abord, et il fut soûlagé par la perte d’environ une demi-chopine de sang, ce qui l’obligea à l’enseigner à plusieurs qui souffroient de la même incommodité, et qui s’en sont toujours bien trouvez .

 

Remèdes  de Fouquet, tome 1 page 346

 

 

 

 

 

 

Recepte contre les hemorroïdes internes ou externes, soit qu’elles fluent, soit qu’elles ne fluent pas

 

Prenez de l’herbe qui s’apelle Trique-madame, c’est la sempervia minor mäle, et du beurre frais : pilés-les ensemble dans un mortier, et appliqués-les ensuite sur le mal, deux ou trois fois le jour.

 

Remèdes de Fouquet, tome 1 page 346

 

 

 

 

 

 

Autre remède

 

Prenés un gros oignon, faites-le cuire sous la cendre, pilés-le dans un mortier, ajoûtés-y du fiel de bœuf, faites un cataplâme pour appliquer sur le mal.

 

Remèdes de Fouquet, tome 1, page 349

 

 

 

 

 

 

Autre remède

 

Trempés des linges fins dans le verni duquel les Peintres se servent, apliqués les sur la veine enflée.

Ce remede est tout singulier pour guerir les hemorroïdes, soit qu’elles soient externes, ou internes.

Si elles paroissent au dehors, et que le verni s’attache trop à la peau, il faudra ajoûter de l’huile rosat.

On sçait que Charles-Quint fut gueri par l’usage de ce remède, tous les autres ayant  été inutiles.

 

Remèdes de Fouquet, tome 1 page 350

 

 

 

 

Pour les hemorroïdes internes

 

Prenés les fruits d’une plante nommée Balsamine ou Merveille, en latin Memordica, ôtés-en la graine , faites-les infuser ou bouillir dans l’huile d’olives, ou ce qui sera mieux, dans l’huile de lin ; et frotés-en le fondement, et dans l’endroit où l’on sent la douleur.

 

Remèdes de Fouquet, tome 1 pages 351 et 352

 

 

 

 

Autre remède

 

Prenés des cloportes ou mille-pieds, écrasés-les, et les faites boüillir dans l’huile violat, ou de lin, ou si l’on n’a pas ces huiles, dans celle de noix tirée sans feu, que l’on nomme communément huile vierge : servés-vous-en comme du précédent remède.

 

Remèdes de Fouquet, tome 1 page 352