Arrondissement de Laon
Canton de Craonne
MONTHENAULT
1 – géographie physique :
1 – situation de la commune : son étendue
superficielle, son territoire, son terroir, ses différentes divisions :
hameaux, fermes, écarts, dépendances, lieux dits :
Monthenault une des 40 communes du canton de Craonne,
arrondissement de Laon, département de l’Aisne, à
Son étendue superficielle est de
Cette étendue comprend deux divisions principales ou
sections désignées A et B sur le plan cadastral dressé en 1845.
Il n’y a pas de hameau.
Une ferme isolée à
Un écart : le moulin à O km 800 sud-ouest.
Cinq routes entretenues traversent le terroir où y prennent
naissance :
1 – le chemin de grande communication n° 119 de Laon à la
rivière d’Aisne, traverse le terroir du nord au sud, presque à son extrémité
est sur un parcours de l km l20 m ; il est bordé par les lignes
télégraphiques de Laon à Craonne, de Laon à Colligis, de Laon à Roucy.
2-
le chemin d’intérêt commun, N° 97 de Nonampteuil à St Erme ; route
stratégique traversant le terroir de l’ouest à l’est, à son extrémité nord sur
un parcours de
3 – le chemin vicinal ordinaire n°1 Monthenault à Colligis,
prend naissance sur le terroir à la route 119 et parcourt dans les directions
du sud-est au nord-ouest puis du nord-ouest au sud-ouest un trajet de
4 – le chemin vicinal n°2 de la ferme de Chaumont au lieu
dit le bois neuf, tout entier sur le terroir sur un parcours de
5 – le chemin vicinal ordinaire n°3 de Colligis à la route
119, de l’ouest à l’est, sur un parcours de 900 m ; il est entretenu aux
frais de la commune de Colligis ;
Les autres voies entretenues par la commune mettent en
communication les divers lieux dits du terroir ci après désignés:
- section A de la ferme de Chaumont :
1 – le bois de clermont 2 – la besace
3 – le chataîgnier 4 - la couture de Monthenault
5 – la couture de Presles 6 - la ferme de Chaumont
7 – la montagne de Pancy 8 - la terre du Leu
- section B du village :
1 – l’arbrisseau ; 2 –
les Bellemies ; 3 – les blanches vignes ; 4 – le bois neuf ;
5 – le champ des
quartiers ; 6 – le champ vaut rien ; 7 – le charmois ;
8 – les chênes ; 9 – le
clos ; 10 – le clos champagne ; 11 – les gorettes ;
12 – les corillons ; 13
– les coquereaux ; 14 – aux desses des chênes ;
15 – les échalas ; 16 –
les émouchets ; 17 – les fonds ; 18 – les grandes vignes ;
19 – le jardin florent ;
20 – le jardin la ville ; 21 – les longus rayes ; 22 – la montagne
les belles vues ; 23 – la montagne des grandes villes ; 24 – le
moulin ;
25 – le paradis ; 26 –
les plantes ; 27 – la rochelle ; 28 – les roises ; 29 – le rond
bois ; 30 – la rutière ; 31 – sous ls murs ; 32 – sous le
paradis ; 33 – la terre des berceaux ; 34 – la terre des
corillons ; 35 – la terre Jacques ; 36 – la terrière ;
37 – la vallée ; 38 – le
village ;
Le terroir est entouré par les communes suivantes :
au nord : Presles et
Thierny, Bruyères et Monthenault,
canton de Laon à l’est :
Bruyères déjà cité,
au sud : Chamouilles,
Pancy,
à l’ouest : Colligis,
Lierval.
2 – noms portés par la commune
Le village n’a en réalité porté qu’un nom ; mais ce nom
a subi bien des changements depuis l’origine jusqu’à nos jours ; voici ces
nombreux changements et leur date :
1143 Mons Hunoth
1159 mons Hunold
1194 monte hunodi
1237 monthainaut et monthenaut
1326 mont hénnout
1340 monshenaudi
1389 monhenaut
1411 monhenot
1515 monhenault
1605 montenault
1644 mons henodü
1671 monthennault
1684 moineau
1691 mont haynault
Et enfin Monthenault.
Chaumont s’appelait Galmons
en 1159, et au 13e siècle : Galvis mons
2 relief du sol :
Monthenault est situé comme il est dit sur le plateau et la
pente d’une colline de
3 – météorologie :
Le climat est ordinairement froid et plutôt humide que
sec ; mais il est sain ; les vents du nord et de l’ouest dominent et s’y font parfois violement
sentir ; à de légères différences près la température est celle de Laon.
En 1883, le thermomètre a marqué en hiver jusqu’à – 10 ° et
à l’été à l’ombre + 28 ° ; ce sont la néanmoins des exceptions.
Les jours de pluie, brouillards, neige et gelées, y sont
relativement nombreux.
4 – géologie :
La surface du sol, ou couche arable présente ces éléments
principaux : l’argile, le calcaire, le sable, tantôt tour à tour
dominants, ou mélangés dans des proportions variables ; presque partout le
sous sol est du calcaire ou du sable ; sur certains points on a trouvé des
bancs considérables de pierres calcaires très dures d’autres de calcaires
très tendres. Presque abandonnés maintenant mais qui ont fourni autrefois tous
les matériaux employés dans les constructions dans les clôtures des jardins ou
sur les chemins.
L’extraction des pierres et du sable a depuis longtemps
perdu de son importance et ne donne lieu à aucun commerce.
5 – hydrographie :
Un seul cours d’eau appelé le ruisseau de Monthenault prend
sa source dans le pays. Il coule de l’est à l’ouest ; dès son origine il
alimente le lavoir public.
Après avoir parcouru
Sa longueur moyenne sur Monthenault n’atteint jamais un
mètre ; sa profondeur pas plus de
6 – faune communale :
1 – animaux domestiques :
A :
quadrupèdes : cheval, âne, vache, mouton, chèvre, porc, chien, chat,
lapins
B :
oiseaux : poule, canard, oie, pigeon, dindon
C :
insectes : abeilles
2 –
animaux sauvages :
A :
quadrupèdes : sanglier, putois, renard, belette, blaireau, fouine,
Ecureuil,
lapin, lièvre, hérisson, chauve-souris, rat, taupe, souris, mulot, musaraigne
et loir.
B :
oiseaux : corbeau, corneille, pie, buse, hibou, émouchet, chat-huant,
épervier, loriot, sansonnet, bouvreuil, merle, geai, milan, hirondelle,
moineau, pinson, chardonneret, rossignol, mésange, verdier, alouette, fauvette,
bergeronnette, roitelet, rouge-gorge, caille, grive, perdrix, bécasse,
tourterelle.
C :
reptiles : lézard, salamandre, vipère (très rare), orvet, couloeuvre
D :
batraciens : crapauds, grenouille, rainette
E :
insectes : sauterelle, pausus cornu, scarabé, courtilière, carabe,
coccinelle, hanneton, guêpe, forficule, bombyx, lampyre, chenille, cousin,
vrillette, grillon, bourdon, pyrale, cygale, pou, puce, punaise, taon, fourmi.
F :
myriapode : jules, polideste, scolope
G :
arachnides : araignées, faucheux,
H :
crustacés : cloporte
I :
annélides : néreide, ver
J :
escargot, limace
7 – flore
communale :
1 :
plantes cultivées :
A :
céréales : blé ou froment, seigle, orge, avoine, sarazin ou blé noir
B :
graines farineuses : haricot, fève, pois, lentille
C :
fourrage : trèfle, luzerne, sainfoin, jarosse, minette, ou lupuline
D :
racines : pommes de terre, betterave, carotte, navet, rutabaga
E :
plantes oléagineuses : colza, oeillette, navette
F :
plantes textiles : chanvre, lin
G :
arbres à fruits : pommier, poirier, prunier, pêcher, cerisier, noyer,
chataignier, vigne
H :
arbustes à fruits : groseilliers, framboisiers
I :
diverses plantes potagères : oignon, poireau, ail, échalote, ciboule,
chou, laitue, chicorée, artichaut, asperge, oseille, persil, cerfeuil,
estragon, citrouille, concombre, potiron, salsifis, rave, radis, panais,
fraise, mache
Le
laurier sauce y croit en pleine terre.
2 – plantes à l’état sauvage :
Pissenlit,
ortie, chiendent, guimauve, menthe, sauge, bouillon blanc, violette, bourrache,
pavot, camomille, lavande, saponaire, pourpier, rue,
Renoncule,
fraisier, lierre, églantier, aubépine, campanule, coquelicot, nielle, bleuet,
séneçon, sénevé, angélique, anis, etc …
3 – plantes, fleurs, arbustes
d’agréments :
Rose,
pensée, jacinthe, tulipe, volubilis, anémone, renoncule, pivoine, giroflée,
iris, narcisse, marguerite, dahlia, capucine, chrysanthème, armoise, œillet,
immortelle, balsamine, géranium, silène, violette, convolubier, pois de
senteur, pois vivace, lilas, seringat, cytise, thym, romarin, réséda, jasmin, primevère,
lys, muguet
8 –
population :
La
population de Monthenault est de 169 habitants d’après le recensement de
décembre 1881.
Elle
diminue. Cette diminution a surtout pour cause l’établissement au dehors des
jeunes gens, après leur temps de leur service militaire, ou par suite de leur
mariage.
D’ailleurs
le commerce et l’industrie sont presque nuls et les travaux des champs sont
insuffisants pour occuper un grand nombre de bras.
-
relevé des divers recensements depuis 1760 :
En
1760, 47 feux ; en 1800, 203 habitants ; 1818, 205 ; 1826, 200
; 1831, 209 ; 1836, 213 ; 1841, 194 ; 1846, 135 ;
1851, 201 ; 1856, 193 ; 1861, 171 ; 1866, 179 ; 1877,
181 ; 1882, 169.
Moyenne
de ces treize recensements : 188 habitants.
9 - nombre des mariages, naissances
et décès dans les dernières années :
Voici le relevé des registres de
l’état-civil pour une période de 80 ans : 1803 – 1883 :
Dates |
Naissances |
Mariages |
Décès |
Total
des actes |
1803.1813 |
58 |
13 |
36 |
107 |
1813.1823 |
62 |
20 |
35 |
117 |
1823.1833 |
54 |
25 |
46 |
125 |
1833.1843 |
51 |
19 |
41 |
111 |
1843.1853 |
40 |
24 |
45 |
109 |
1853.1863 |
36 |
23 |
41 |
100 |
1863.1873 |
39 |
16 |
35 |
90 |
1873.1883 |
42 |
16 |
38 |
96 |
TOTAL |
382 |
156 |
317 |
855 |
- habitants :
En général les habitants de Monthenault
sont robustes, de constitution saine, peu sujets aux maladies graves ; les
rudes travaux de la campagne, l’air vif et pur qu’ils y respirent, la vie
frugale ne contribuent pas peu à entretenir chez eux la bonne santé ;
pourtant il est à regretter que la vieille coutume d’amonceler près des
habitations les résidus du ménage et le fumier des étables n’ai pas encore
complètement disparu.
Le régime alimentaire est des plus
simples ; les productions de la terre en forment la base ; la viande
de boucherie, bœuf, veau et mouton, y apparaît rarement ; on pourrait dire
dans des circonstances exceptionnelles ; le porc élevé dans presque tous
les ménages tient la place d’honneur sans oublier le lapin traditionnel.
Le pain est en grande partie fabriqué
dans les maisons avec la farine de méteil.
La boisson habituelle est le
cidre ; peu de vin, peu de bière, si l’on en excepte la consommation
restreinte faite au cabaret.
La longévité y est assez
remarquable ; au recensement de décembre 1881, on comptait :
-
de 60 à 90 ans 9 hommes mariés, 4
veufs = 13 h
l fille, 10 femmes
mariées, 14 veuves =
total 38
Et
actuellement un veuf de 93 ans.
Le caractère, les mœurs sont
paisibles ; on peut dire honnête sans flatterie ; le calme ne cesse
de régner dans cette petite population de travailleurs ; la politique
essentiellement conservatrice n’y souligne aucune passion, aucune ambition, et
n’a pour objectif que le bien de tous, par le travail, l’honnêteté et la paix.
A peine les jours de réjouissances
publiques se distinguent-ils des autres par un peu plus d’animation.
Il n’existe pas d’amusements ou de jeux
propres à Monthenault, à moins que l’on ne veuille parler de billard ou des
cartes, pratiqués modérément, et d’ailleurs maintenant répandus partout.
Un usage local à Monthenault comme dans
presque tous les villages près ou sur les collines, s’est conservé … Son
origine date de très loin ; c’est d’allumer sur le plus élevé du terroir un
feu de joie le premier dimanche de carême ; ce qui suppose une origine
religieuse ; le dimanche, tous les enfants du village, glanent, c’est le
mot, de maison en maison, le plus possible de bois, herbes sèches, tiges
d’asperges, car leur ambition est d’amasser de quoi montrer aux enfants des
communes avoisinantes un bûcher splendide.
Une heure avant l’embrasement
définitif, de longues perches, surmontées de torches enflammées courent autour
de l’amas de bois et font le véritable prélude de la fête.
Rien de fantastique, de poétique même
que ces centaines de feux errants qu’on prendrait volontiers pour les feuroles,
les farfadets des vieilles légendes, où les âmes des ancêtres revenant à jour
fixe contempler encore leurs paisibles vallons.
Le langage de Monthenault n’est guère
exempt de reproche malgré les efforts tentés pour le rendre plus correct ;
mais il faut reconnaître que les mots employés ne sont pas défigurés comme dans
le patois des arrondissements de Saint Quentin et de Vervins.
Les deux défauts principaux consistent
en I :
1
– mauvaise prononciation de certains sons ex. le son A presque O . on =
an ; an et un = in
2
– inapplication de certaines règles de grammaire : ex. un chevau, un soupiraux ;
la cimetière de la belle argent ; dispenser pour dépenser ; nous vons
pour nous allons ; ils allont pour ils vont ; ordinaire la première
personne des verbes pour la troisième et réciproquement ; il va ta l’école ;
cet objet n’est pas-t-a moi ; à part ces irrégularités communes dans la
région, le langage est relativement bon et toujours parfaitement
compréhensible.
Le degré d’instruction peut être en
général qualifié de moyen, à quelques exceptions près il ne dépasse guère la
somme des connaissances acquises à l’école primaire ; il y a peu
d’illettrés dans le sens absolu du mot, puisque tous les habitants savent
suffisamment lire, écrire et calculer, pour traiter leurs affaires
personnelles.
Les cours d’adultes devraient être
fréquentés plus assidûment ne serait ce que pour conserver, entretenir le peu
qu’on a appris dans le jeune âge à l’école du jour.
Monthenault, le 24 janvier 1884
L’instituteur
Charon
2 – GEOGRAPHIE HISTORIQUE
1 – évènement remarquables dont la commune a été le
théâtre :
Peu d’évènements remarquables se sont passés à Monthenault
si l’on en juge par l’impossibilité de trouver des sources sérieuses, soit dans
les écrits, soit dans les traditions ; cependant le voisinage de Martigny
et de Neuville porte à croire qu’au temps de
2 – personnages célèbres auxquels elle a donné
naissance, qui l’ont habitée, ou qui y sont inhumés :
Les documents font défaut pour constater la naissance de
personnages célèbres à divers titres ; mais comme Monthenault était une
seigneurie bien avant le 13e siècle, la mémoire de certaines familles
s’est conservée jusqu’à nous ; les descendants d’une des plus anciennes
résident près de Monthenault à Arrancy : M.Mme de
Voici la liste de ces seigneurs :
- 1440 Pierre de Chambly, d’une famille originaire de Picardie
époux de
Paquette de Caulaincourt ; enfants :
Mathieu, Jeanne, Guarin, Jean
Marguerite,
- 1490 Mathieu de Chambly, seigneur de Monthenault, Chamouille,
Pancy et Colligis, époux de
Jeanne du Sart ; enfants : Lancelot, Charles
- 1530 Lancelot de Chambly, seigneur de Monthenault époux de Jeanne
de
Marguerite
-15.. Jean II de Chambly, lieutenant au gouvernement de Ste
Menehould
Epoux de Marie de Coland
- 16.. Jean Jacques de Chambly, époux de Madeleine
d’Anglebelmer ; enfants :
Jacques, François, Claude
- 1670 Jacques François de Chambly, comte de Monthenault, maréchal
du
Laonnais, capitaine au régiment de Normandie ;
ler femme : Claude
De Roucy et Sissonne ; 2e
femme : Françoise de
Charles-Emmanuel, seigneur de Lierval, Mariette et
Madeleine reli-
Gieuses de Notre Dame de Soissons, Claude
chevalier de Malte, Marie
Charlotte
- 1684 Charles de Chambly, chevalier, gentilhomme de la chambre,
époux
Henriette Marie de Bruneau ; enfants :
Jean-Jacques, Charles
François, Marie-Charlotte, Elisabeth-Henriette,
Marie-Claude, cette
Dernière religieuse à Notre Dame de Soissons, puis
Jean-Jacques,
Tué en 1692 au combat de Steinkerque.
- 1692 Charles François de Chambly, maréchal héréditaire du
Laonnois,
Epoux de Jeanne le Corgneux ; fille unique
Jacqueline
- 1757 René François André, comte de
Un peu plus tard, René Charles Francois de
En dernier la terre de Monthenault passe entre les mains de
M. Darras, dont la fille épouse le comte de Montbreton dernier châtelain de
Monthenault.
La famille de Chambly en
Les armes sont : d’argent, la croix dentelée d’azur, chargée
de cinq fleur de lis d’or. (Armoiries moderne en souvenir des croisades
et de l’alliance avec Isabeau de Bourgogne de la maison de France) au
franc quartier de gueules, chargé de trois coquilles d’or (qui est
Chambly ancien).
Les armes de la famille de
2 –
voie gauloise :
Une voie gauloise existe dans la
commune ; et son parcours a été respecté en majeure partie ; elle
porte actuellement le nom d’allée des peupliers, et précédemment d’allée des
noyers, à cause des arbres qui la bordaient, trente ans avant les peupliers,
qui eux mêmes ont été abattus en 1883, par suite de givre extraordinaire qui
pendant l’hiver de 1882, les avait fortement endommagés.
C’est le vieux chemin de Monthenault à
Montbérault ; il aboutissait à un camp romain établi dans cette dernière
localité.
Sa direction générale est d’abord du
sud-ouest au nord-est, puis du nord-est au nord sur une longueur d’environ 1000
mètres ;
Les quelques fouilles qu’on y a
pratiqué n’avaient qu’un but vulgaire : trouver des pierres pour les
chemins …. On a bien en même temps découvert des pavés provenant de ce chemin,
on les a brisé.
3 – église :
La commune ne possède qu’une église
sous le vocable de Saint-Martin dont la fête religieuse se célèbre le ll
novembre. Jusqu’en 1845, la fête civile avait lieu à cette date, depuis on l’a
placée au premier dimanche de juin.
Une inscription placée au dessus de la
plus petite porte d’entrée au sud avec la date de 1677, porte à croire que
l’édifice a été construit à cette époque. Pourtant la pierre qui produit cette
inscription semble avoir été rapportée et venir d’une construction antérieure.
L’édifice à les dimensions intérieures
suivantes : longueur :
Il n’a aucun style, aucun caractère
architectural, c’est simplement un bâtiment formé de quatre murs marquant à
peine, les divisions principales : sanctuaire, chœur, nef, par une
surélévation du sol de
Le sanctuaire a
Aucune architecture, aucune
ornementation, ne décore l’intérieur ; la voûte est une surface plane à
peine interrompue à la fin du chœur par un arceau en plein cintre de
La situation géographique est celle de
la plupart des églises catholiques : l’autel est placé à l’est.
Une seule partie de l’église attire
l’attention ; c’est la sacristie qui selon toute apparence était une
chapelle d’un édifice plus ancien ; le bâtiment qui contient le
sanctuaire, le chœur et la nef y a été comme soudé ; ainsi l’indique
l’ouverture en plein cintre que l’on a bouché ; cinq petites fenêtres
irrégulièrement placées 2 au sud, 3 au nord éclairent le tout.
La sacristie ne communique plus avec le
corps principal ; la nef, que par une porte pratiquée dans un retrait de
muraille, elle forme le bras droit d’une croix latine, sans nul doute reste
d’un bâtiment plus complet ; un ouvrage de maçonnerie massif et sans
élégance, à l’est y figure un autel, quoique le revêtement qui forme le dessus
ne porte aucun signe.
La fenêtre qui éclaire cette sacristie
au sud, est conçue dans le style ogival flamboyant ; la voûte est divisée
en quatre compartiments, par autant de voûtures ou voussures, prenant naissance
à
Le pavage de la sacristie enferme une
pierre tombale bien conservée, de l m 46 sur
Néanmoins on peut y lire en caractères
gothiques : Chambly …. Décembre d’après la gravure qui représente un
homme d’armes, est-ce Charles-François, maréchal du Laonnois, ou Jacques-François tué à Steinkergue
1692 ; faisant suite une pierre rectangulaire de
Quatre autres pierres dans l’église :
1
– une de
2
– une de
3
– une de
4
– une de
D’ailleurs le pavage de l’église en
dalles de toutes dimensions ajustées sans symétrie, provient en grande partie
de pierres tombales que le temps a unies ou qui auraient été placées sans
dessus dessous.
On est alors conduit vers ces deux
hypothèses :
1
– il existait un monument ancien assez complet sur l’emplacement duquel s’est
élevé l’église actuelle,
2
– ce monument ancien renfermait les sépultures des familles notables de la
localité,
Une troisième hypothèse détruirait la
seconde : ces pierres proviennent peut être d’un ancien cimetière
autrefois attenant à l’église.
Nous l’avons déjà dit aucune ornementations
ne rompt la monotonie des murs, crépis à la chaux, à moins que l’on ne
considère comme ornement les objets suivants de peu de valeur :
1
– un chemin de croix érigé le 29 septembre 1867 lithographie qui n’a rien
d’artistique,
2
– à droite et à gauche de l’autel, deux statues en plâtre de St Martin, (pourquoi
deux St Martin ?)
3
– au dessus de l’autel, une statue en plâtre de
4
– un autel en bois, adossé au pignon est sans cachet spécial,
5
– à l’entrée du chœur, à droite, une bannière de
6
– près de la grande porte à gauche, les fonts baptismaux, sorte de cuve massive
en pierre dure, calcaire, décorée de quelques arabesques,
7
– au dessus de la grande porte, un vieux crucifix en bois, plutôt taillé que
sculpté, de grandeur presque naturelle ; il n’a guère d’autre mérite que
son ancienneté et la naïveté de sa conception
8
– deux petits crucifix en ivoire, aussi assez anciens
L’église avant 1789, possédait deux
cloches ; le clocher que nous oublions s’élève au milieu de l’église au
dessus du toit ; c’est un simple carré de charpente massive, terminé par
une pyramide hexagonale le tout recouvert d’ardoises.
Ces deux cloches brisées
accidentellement furent remplacées en 1851, par une seule pesant
J’ai
été fondue en 1851, bénite par M. Louis François Cordier, curé de Monthenault, (sous entendu Martigny) j’ai eu pour parrain : M.
R.H.C. Humbert, comte de
Mme
CH. Alexandrine de Maussion d’Arrancy son épouse ; ils m’ont nommée :
Angélique en présence de M. L. A. Joré, maire.
Avant 1789, Monthenault, était une
cure ; trois maisons encore habitées ont servi de presbytère ; les
curés comme partout, alors rédigeaient les registres de l’état civil dans
lesquels ils s’intitulaient : curé de Monthenault et Montbérault.
Le plus ancien registre commence le 12
mars 1696.
Après 1792, Monthenault est rattaché à
la paroisse de Martigny quelquefois aussi à celle de Chamouille :
Curés
de Monthenault et Montbérault :
En
1695 : L. Grenier ; en
1715 : R. Fournier
En
1745 : Bouvet en
1760 : Augustin Louis Noiron
En
1791 : Taton (son dernier acte sur les registres est daté samedi 13
octobre 1792)
Terminons cet article par un acte tiré
des archives ; il concerne le curé Noiron, mais n’est pas de sa main, il
n’est même pas signé, nous en respectons l’orthographe et les termes :
Ce
jourd’huy trante jeanvier 1791 pendant le prone de la maisse paroissialle le
sieur Augustin Louis Noiron orête et curée de Saint Martin de Monthenault et
entré dans l’église
Me chere paroissien nous a tél dy et
vous sur tous messier les officiers municipaux daignée macorder pour un moment
vôtre attentions heureux celui qui nadmet point de faute il n’est point obligée
en reparations pour moi mest frere qui a eut le maleur de faillir ge ne rougy
point defacer autans qu’il est en moi le scandale que je vous ai donnée.
Acablé
par lage et la malady prest de decendre dans le tombeau effrayés des jugement
de Dieu et du conte redoutable que j’aurait à rendre, je veux consacrer mes derniers
moment à rendre homage à la véritée publier sans crainte des sentiment grave
dans mon cœur de ma plus tendre enfance et que la féblesse des infirmitée et
plus encore les sollicitatons présentes et importunitée mônt empechée de
manifester je veux donner un exemple authentique de ma soumission aux puissance
rendre à Césard cest qu’il apartien a cesar et a dieu cest qu’il apartien a
dieu. En conséquence aprest avoire emplorée les secour d’en haut je déclare que
je veux vivre et mourire dans la foi catolique aspostolique et romaine je jure
de vailléer aux soint au troupaux qui ma étée confier par l’église et je jure
detre fidelle alanation alaloi et au roi et de maintenire de tout mon pouvoire
la constitution politique et civile décretée par l’assemblée sanctionnée par le
roy et acceptée par la nations
Protestans
quant au spirituelle de mon entérieure et parfette soumissions à l’église et a
tous jugement du saint siège et autre superieure eclisiastique et légitime
déclare en même tent que je desavou tout serment antérieure qui nesprimerait
pas ses sentiments tout mon regret en quittant la vie aurait étée de perdre
votre estime celle de tous mes consitoyens et de matirer les
malédictions
du seigneur en fesant un serment qui me renderaient sacrilège et prévaricateur
et qui me séparoient du saint de l’église de jesus christ.
Le 20 février 1791, un acte constate que le sieur curé (Noiron) faisant
desservir la paroisse par un de ses neveux ci-devant chanoine de la cathédrale
de Laon, répand au prône de la messe qu’il n’annoncera pas le Te Deum en
actions de grâces ordonné par le directoire du département de l’Aisne.
Le 3 avril 1891, installation de M.
Taton, successeur de l’abbé Noiron, M. Taton prête le serment « detre
fidel à la nations, à la loi et au roy, et de maintenire de tout son pouvoire
la constitution civille décretée par l’assemblée nationale sanctionné par le
roi «
Ce jour là, l’abbé Taton, chante la messe et le Te Deum prescrit ;
puis, il répond : qu’il laissera l’ancien curé Noiron jusqu’à la fin de
ses jours dans le presbytère parce qu’il est dangereusement malade.
En effet, l’abbé Noiron est décédé dans
ce presbytère le 16 avril 1791 à 3 h du soir et a été inhumé dans le cimetière
le lendemain
Après cette époque, les renseignements
font défaut.
4 – ancienne abbaye :
Il n’y a plus d’ancienne abbaye dans la
commune mais il en existait une sur le domaine de Chaumont, construite
probablement au 12e ou au 13e siècle ; peut être
appartenait-elle à l’ordre des religieux de Saint Martin de Laon, qui à cette
époque on possédé la terre de Chaumont ; il n’en reste plus de traces
visibles.
5 – maladrerie :
Tout ce que l’on sait se borne à des
indications vagues ; l’emplacement de la ferme de Chaumont, ou le
voisinage aurait été occupé par un établissement de ce genre ; il ne s’en
est conservé que ce souvenir confus.
6 – cimetière :
Le cimetière actuel est tout moderne ; il a été
établi en 1865 à
Avant 1865, il attenait à l’église côté
est ; on en a rien conservé d’antique
Ou
de curieux ; tous les ossements qui en provenaient ont été transféré dans
le nouveau cimetière ou une sépulture commune indiquée par une grande croix
moderne placée au centre du terrain ; quelques mausolées très simples,
comme ceux dont ils rappellent le souvenir n’indiquent que des inhumations
postérieures à 1865.
- ancien château :
Monthenault qui fut une seigneurie
avait son château habité par la famille de Chambly et en dernier lieu par M. de
Montbreton. Il a été démoli vers 1840, et on en a guère conservé que les murs
d’enceinte ou se voient encore quelques ouvertures en forme de meurtrières ou
créneaux et quelques corps de bâtiments servant de granges ou d’écuries, sans
particularités remarquables.
Sur cet emplacement s’élèvent des constructions
nouvelles dont l’ensemble a conservé le nom de la ferme dont le propriétaire
actuel est M. Deligny.
- documents historiques :
Les documents historiques qui
pourraient faire partie des archives communales ne sont pas très nombreux, et
ne sont guère que des copies des actes des gouvernements qui se sont succédés
en France depuis 1789.
Aussi n’ont-ils pour la plupart qu’un
intérêt général ; les autres écrits ont trait aux affaires communales et
n’offrent rien de bien saillant.
Le premier acte du premier registre de
l’état civil a été dressé le 12 mars 1695 ; la rédaction de ces actes a
été laissée aux soins des curés jusqu’en 1793.
A partir de cette époque les maires,
sont réellement officiers de l’état civil.
Voici d’après les documents conservés
la liste des maires de Monthenault :
Avant
1791 Prudhomme
1793 Lefèvre
1796 Riquet Gervais
1800. 26 avril
Louis Brunaux
1812.
ler avril Riquet Gervais (voir
1796)
1813. Brunaux Louis (voir 1800)
1814 Menession Auguste
1821 Lor Pierre
1825.
28 août Camus
1831.
27 nov. Courtefoy Jean Jacques
1848.
13 août Joré Louis
1855.
2 août Courtefoy (voir 1831)
1867.
3 janv. Delahaye François
1870.
sept. Cadot Maxime président de
la commission municipale
1871.
9
1875.
2 février Cadot Narcisse, maire
actuel
- écoles :
Une seule école, primaire, publique,
laïque, catholique, mixte.
Sa fondation est antérieure à 1779, car
à cette date il est question dans les registres de l’état civil du décès d’une
fille de Philbert Olivier, clerc et maître d’école à Monthenault. Jusqu’après
1800, ce maître est souvent cité comme témoin dans différents actes.
Le premier acte d’installation est du
ler janvier 1806, nous en donnons plus loin la copie littérale.
L’absence de documents authentiques
d’avant cette époque, la tradition donne a croire que l’acceptation d’un maître
d’école était chose toute dépouvue de formalités et de décorum … c’était tout
simplement un échange de conditions, un contrat verbal passé à l’amiable.
Le nombre moyen des élèves des deux
sexes qui fréquentent l’école est de trente.
Les bâtiments actuels, ancien
presbytère, puis maison bourgeoise de vignerons, forment deux corps de
logis : 1 – école et mairie, 2 – logement de l’instituteur réunis à angle
droit ;entre ces deux parties est ménagé un corridor mettant en
communication la cour de récréation et le jardin ; la cour a
lère
partie :
A :
école : longueur 6m, larguer
B :
la mairie : longueur
L’école et la mairie sont contiguës,
mais sans communication intérieure, toutes deux sont exposées façades à l’est.
2ème
partie :
-
logement de l’instituteur : Il
se compose de 4 pièces d’habitation suivies d’un bûcher, formant une suite de
Chaque appartement est éclairé.
- chambre à coucher : 2 fenêtres
au nord et au sud,
- cuisine : l fenêtre au sud, une
porte vitrée au nord,
- vestiaire : petite fenêtre au
sud,
- chambre à coucher : 2 fenêtres à
l’ouest
Un grenier de
Dans la cour, un puits de
Il est impossible d’attribuer un date
fixe à la création d’une école à Monthenault ; mais nous l’avons dit il
est question d’un « clerc et maître d’école » en 1779. Nous donnons
plus loin la liste des instituteurs ; voici le plus ancien acte officiel
d’installation il concerne M. Olivier Pierre Antoine :
Acte
du metre decolle (ler janvier 1806)
Cejourdhui
premier janvier mil huit cent six, nous maire et conseille municipaux et
habitant de la commune de Monthenault soussigne dune part :
Est
Pierre Antoine Olivier defete de la paroisse Daty (athies) d’autre part comme
convenue ensemble de ce qui suit :
C’est
à savoire que nous maire et habitant de la commune de Monthenault sans
responsabilité leun pour lautre louons et gagons le dit olivier pour être clerc
et metre decolle de ladite commune et qui recevroit par chaque ménage chaque
année un cartelle de blé meteille mesure du pays et quinze sols dargent par
année et comme ledit Olivier notant et ne ce trouvant pas en pouvoire de vivre
en ce moment ci, nous somme convenue ensemble de lui donner a commancer de
cejourd’hui premiers janvier 1806 jusqu’à au premiers aout de
Meme
année un morsaut de pain par ménage tous les dimanches pour lui vivre et que le
pein finira au premier aout jour expliqué ci-dessus et qu’il receveroit au
premiers aout mil huit cent sept un cartelle de blé quinze sols d’année en
ennée tant que ls partiz seront contant leun et lautre . Ledit Olivier clerc
soblige enver la commune de porter lau bénite toutes les dimanche aux maison
des habitant de la commune comme aussy de sonnere langeluse tous les jours le
matain et le soire et de sonner midy tous les jours a onze heure et de chanter
la messe et les veupre tout les dimanche et fete de lannee comme aussy de
chanter le veupre le samdy toute les jours de carême et comme aussy de tenire
ecolle ouverte depuis le deux novembre jusqu'au premiers avril de chaque annee
et que il receveroit par ecollier savoire les enfant a la croisette six sols
par mois et ceux au dessut huit sols et ceux tienderont deux livre et les
ecrivein deux sols ecrit fait double entre nous et signe les jour et ans susdit
Acte
du 25 novembre 1808
Acte
de metre decolle pour François Alexis Debacque
Concu
dans les mêmes termes que le précédent avec les additions suivantes :
ledit Debacque renderat a son sous clerc une perre de soullier neufs tous les
ans d’année en année , chantera les salus …. La neuvaine en saint
sacrement …. Nous langagons de balyer l’église et de tenire l’église en
tout ce qui pouret pour la propreté …
Acte
du 2 décembre 1810 pour Monsieur Hécart
Même style que pour les précédents avec
ces variantes :
Que
les femmes veuves ne paieront que la moitié
…. Que l’école sera ouverte de 8 h du matin à 11 h et de 1 h à 4 h
pendant les mois de novembre, décembre, janvier, février, mars.
Acte
du ler novembre 1812 pour M. Richard
Même acte que les précédents ; M.
Richard y est qualifié d’instituteur
Et
de metre decolle.
-
liste des instituteurs de Monthenault
-
1779 Philibert
Olivier, qui paraît avoir exercé jusqu’en 1806
-
ler janvier 1806 : Olivier Pierre
Antoine d’Athies
-
25 nov. 1808 Debacque
François Alexis, de Verneuil
-
2 déc. 1810 Hécart Jean
Louis Henri de Trestieux
-
ler nov. 1812 Richard
François de Concevreux
-
ler nov. 1814 Itasse Remy
de Paissy
-
ler nov. 1815 Delahegue
Arsène, de Presles et Thierny
-
ler nov. 1824 Lemaire
Dominique Nicolas de Mauregny
-
13 nov. 1826 Chopart jean
Louis Prospert de Courtecon
-
26 avril 1841 Faglin Remy
de Crécy en serre
-
9 oct. 1842 Durin
Jean Louis de Bièvres
-
15 mai 1845 Moret Charles
d’Orgeval
-
25 setp. 1847 Amart Joseph
de Sery les Mézières
-
15 nov. 1850 Fouan Elie de
Sissonne
-
fév. 1855 Blin
Auguste de Tracy le Mont (oise)
-
3 mars 1859 Gambier Louis
de Martigny (craonne)
-
2 mars 1861 Thomas Jules
Clovis d’Aizelles
-
13 avril 1862 Nottelet
Aimé, de Montaigu
- 10 oct. 1863 Hinault Célestin de Berthenicourt
-
10 avril 1864 Venet Charles
Victor, de Wiège Faty,
-
9 nov. 1864 Avot Auguste
de Grougis
- 7 oct. 1865 Lourmier Jules
d’Argilcourt
-
4 oct. 1869 Soutille
Constant d’Ablécourt,
-
15 oct. 1873 Lequeux Isaie
de Rougeries
-
1er janv. 1877 Charon
Léonide Alype de Vorges
L’instituteur de Monthenault
CHARON
-
3
– GEOGRAPHIE ECONOMIQUE
1 – état des terres :
Les terres sont assez bien cultivées et entretenues, moins
bien cependant que dans le nord du département ;
Quelques parties du terroir et demeurent forcément
incultes ; deux causes sérieuses expliquent cet état : 1 – la pente
considérable du sol ; 2 – la quantité de pierres qui à chaque instant gêne
le travail.
Ces terres incultes prennent dans le pays le nom de
savarts ; la végétation des herbes folles, graminées, genévriers, etc … y
est spontanée ; on n’en tire que peu de profit.
L’assolement est ordinairement triennal et est soumis à ces
diverses rotations :
1ère année froment ou méteil
2ème année avoine, ou hivernache, ou seigle
3ème année plantes sarclées ; betteraves, pomme de
terre parfois jachères
- autre rotation :
1ère année blé avec trèfle semé à l’automne
2ème année trèfle
3ème année plantes sarclées
- autre rotation :
1ère année sarazin
2ème année froment ou seigle
3ème année avoine
Le système de jachère est peu suivi ; à peine en
moyenne trouverait-on un hectare et demi ou deux hectares de terres cultivées
ainsi au repos.
Les engrais les plus employés sont naturellement les fumiers
de diverse provenance, écuries, étables, porcheries, basse-cour, etc, répandus
sur la terre dans la proportion de 230 quintaux en moyenne par hectare.
On emploie très peu les engrais chimiques ; la
statistique agricole de 1882 accuse seulement 60 quintaux métriques de
superphosphates ; il y a quelques années en agriculture, M. Bruneaux avait
fait usage de cendres noires, de déchets de laine, chiffons, etc ; cet
exemple n’a pas été suivi ; on s’en tient au fumier naturel.
Les instruments aratoires le plus usités sont : la
charrue simple, le brabant simple ou double, la herse, le rouleau en bois ou en
métal, le brise-mottes ou crosskill, l’extirpateur, le semoir à
betteraves ; les céréales se sèment communément à la main ou à la volée,
la configuration du sol ne se prêtant guère à l’emploi des machines agricoles.
Les céréales cultivées à Monthenault, sont : le
froment, le seigle, le méteil (mélange d’autant de froment que de seigle),
l’avoine, le sarrazin, très peu d’orge.
- prairies :
Il n’y a pas de prairies naturelles dans la commune, ni de
prairies artificielles, car on ne peut donner ce nom aux champs occupés
temporairement par la luzerne, le sainfoin, ou le trèfle, ayant une étendue
moyenne de
Il n’a a donc pas de vaine pâture proprement dite ;
mais pendant la belle saison, on mène paître les bêtes à cornes, le long des
fossés ou des chemins appartenant à la commune.
Les moutons ne jouissent pas de ce privilège ;
d’ailleurs il n’y en a pas souvent dans la commune.
Un règlement sur le pâturage a été renouvelé le 29 avril
1876 ; il est basé sur la loi des 28 septembre et 6 octobre 1791, et la
loi du 18 juillet 1837.
En voici les principaux articles :
Art 1 : le pâturage est
interdit aux bêtes à cornes, sur tous les voyeux, sentes, ruelles et places
publiques
Art 2 : il est permis
sur les chemins vicinaux et ruraux et les chemins du terroir
Art 3 : les bêtes à
cornes ne sortiront que du ler avril au ler octobre
Art 4 : les bêtes à
cornes ne devront être confiées qu’à des personnes raisonnables ou à des
enfants d’au moins douze ans
Chaque gardien ne conduira
pas plus de deux bêtes
Art 5 : les cordes qui
serviront à conduire les bêtes n’auront pas plus de deux mètres
Art 7 : il est défendu à
toutes personnes d’aller scier l’herbe quand les terres voisines ne leur appartiennent
pas
- arbres fruitiers et vigne :
Les arbres fruitiers sont en grande quantité, sont d’un bon rapport et
Constituent une sérieuse
ressource pour leurs propriétaires.
Les principaux sont : les pommiers, les poiriers, les
noyers et surtout les pruniers dont l’espèce dominante est l’espèce :
reine claude.
Autrefois la vigne occupait une notable partie des
propriétés, et l’on faisait beaucoup de vin, de médiocre qualité, c’est vrai
mais en quantité.
Maintenant la culture de la vigne est à peu près nulle et ne
prend pas un espace total de plus
d’un demi hectare. Le produit est pour ainsi dire insignifiant et échappe au
contrôle.
- le houblon et la betterave :
Le houblon n’est pas cultivé dans la commune ; il ne
pourrait l’être vu la nature du sol.
Quant à la betterave, quelques cultivateurs, la produisent
pour la fabrication du sucre, mais pour le plus grand nombre des habitants,
elle n’est cultivée que comme plante fourragère ; dans ce dernier cas,
l’espèce préférée est la disette ou corne de bœuf.
La superficie totale moyenne consacrée à cette culture est
d’environ
Les betteraves à sucre ont un rendement moyen de 225
quintaux par hectare, valant
On conduit ordinairement ces betteraves à la fabrique de
Cerny en Laonnais, à
- cultures de toutes espèces :
Nous ne pouvons mieux répondre à cette question qu’en
reproduisant les données, aussi exactes que possible, qui ont servi à la
rédaction de la statistique décennale de 1882, et qui nous ont été fournies en
partie par un homme compétent.
Quantité d’hectares nombre rond
1 – froment 110
2 – seigle 25
3- orge 2
4 – méteil 5
5 – avoine 45
6 – sarrazin 1
7 – fèves et feverolles 1
8 – haricots 1 . 50
9 – pais 1 . 25
10 – lentilles
0 . 25
11 – pommes de terre 8
12 – betteraves 2 (fourragères)
13 – betteraves 5
(à sucre)
14 – carottes 1
15 – navets 1
16 – vesces et dravieres 4
17 – trefle incarnat
4
18 – trèfle 8
(de toutes natures)
19 – luzerne 8
20 – saintoin 5
21 – colza 1
22 – oeillette 0 . 50
23 – vignes 0 . 50
Total
Cultures potagères et jardinages 8
Bois et tailles 20
Sols des maisons, routes, chemins, savarts
16 . 28
Superficie totale de la
commune 284 . 28
- les biens communaux :
Les biens communaux se composent naturellement des terrains
qui n’appartiennent pas à l’état ou à des particuliers, des chemins, voies, ou
sentiers, des bâtiments, etc
A : les terrains sont
1 - les routes, les chemins,
voies ou sentiers occupant un espace de
2 – le terrain affecté au
jardinage et fourni à l’instituteur superficie
Totale 20
ares
3 – le cimetière et une pièce
qui y fait suite (inculte) superficie 10
ares
4
– la place faisant suite à l’église 2 ares
5
– la place publique des berceaux plantée de pommiers 50 ares
B :
bâtiments :
1
– église sol
2
– école et cours sol 2
Sur ces terrains communaux sont plantés
des pommiers, des noyers, et des peupliers.
- animaux :
1 – 34 chevaux
2 -
0 mulet
3 -
10 ânes
4 – 200 moutons
5 -
26 bêtes à cornes
6 – 5 chèvres
7 – 45 porcs
8 – 16 ruches d’abeilles en activité
Les animaux nuisibles sont :
sanglier, blaireau, renard, fouine, belette, rat, souris, lapin, pigeon.
Hannetons, courtilières, lombric,
chenilles,
Insectes utiles : les abeilles
- chasse et pêche :
Rien de particulier à dire sur la
chasse ; il n’y a pas de pêche.
Les produits de la chasse ne peuvent
guère s’appeler abondants ; cependant le lapin de garenne n’est pas
rare ; le lièvre est moins commun, le gibier se montre assez ; mais
cela ne suffit pas pour constituer ce que l’on appelle une belle chasse ;
les produits de la chasse sont consommés par les chasseurs ; ils ne font
l’objet d’aucun commerce ; pas de condition spéciale.
COMPLEMENT
La propriété est essentiellement divisée ; car on ne compte
pas moins de
1179 parcelles pour les
Résumé du plan et de la
statistique :
490 Parcelles en dessous de
337 parcelles de l à
55 2 à
35 3
à 4
42 4
à 5
96 5
à 7
10 7
à 10
20 10
à 20
13 20
à 30
81 100
à au dessus
------- ----------------
1179 parcelles pour
L’instituteur
Charon