COMMUNE DE

 

 

MOUSSY SUR AISNE

 

 

1 – GEOGRAPHIE PHYSIQUE

 

 

1 – situation astronomique de la commune : son étendue superficielle, son territoire, son terroir, ses différentes divisions : hameaux, fermes, écarts, dépendances, lieux-dits :

 

         A 49° 25’’ latitude nord et à 1° 18’’ longitude est, sur le versant méridional d’une colline dominant la superbe vallée de l’Aisne, est bâti le village de Moussy sur Aisne ; le territoire de cette commune s’étend moitié dans la vallée, moitié dans la colline ; sa plus grande longueur du nord au sud est de 2 kilomètres 775 et sa plus grande largeur de l’est à l’ouest est de 1 kilomètre 225 ; sa superficie est de 183 hectares ; l’étendue du terroir est de 177 ha 53 a 70 ca.

         La commune de Moussy est bornée au nord par la commune de Verneuil-Courtonne, au sud par les communes de Verneuil et de Soupir, à l’est par la commune de Verneuil, à l’ouest par les communes de Braye en Laonnois et de Soupir.

         Egalement à l’ouest à 150 mètres du village au milieu d’une rampe on rencontre le lavoir communal ; il est couvert.

         Parmi les nombreux lieux-dits désignant les différents points du terroir nous croyons ne devoir citer comme étant le seul dont la légende est bien connue le lieu-dit : le pont de la bataille, (confluent de deux ruisseaux), il est ainsi dénommé en souvenir d’une querelle entre deux personnes du pays.

         Moussy jouit d’un magnifique panorama sur la belle et pittoresque vallée

 

 

 

 

 

de l’Aisne, mais comme bon nombre de villages de cette vallée il est peu favorisé pour les moyens de communication.

         La ligne vicinale d’I.C. N° 15 de Vailly à Craonne, le met en relation avec les communes situées soit en amont, soit en aval, de la vallée de l’Aisne.

         Eloignée de Craonne, son chef lieu de canton, d’une distance de 14 kilomètres, il s’y relie par les routes N° 15, N° 119, et N° 47.

         C’est encore par les routes n° 15 et 119 que Moussy communique avec Laon, son chef-lieu d’arrondissement il en est distant de 23 kilomètres.

         La ligne ferrée de Soissons à Reims est la plus rapprochée de Moussy qui se trouve à 17 km de la gare de Ciry Sermoise, à 16 km de Braine.

         Faisant partie du canton de Craonne et de l’arrondissement de Laon, Moussy relève de Laon pour l’administration civile et publique, ressortit à la Justice de Paix de Craonne et au tribunal de lère instance de Laon ; il est desservi par le bureau de Postes de Vailly ; la police générale dépendait jadis de Corbeny, depuis la construction du canal de l’Oise à l’Aisne, c’est la brigade auxiliaire de Braye en Laonnois qui fait ce service ; pour le service vicinal, Moussy dépend du bureau de l’Aguet Voyer de Chamouille ; c’est la perception de Beaurieux qui est chargée du service des finances, et c’est le curé de Verneuil courtonne résidant à Moussy qui fait le service du culte catholique.      

         Pour le règlement des affaires de famille, les habitants s’adressent soit au notaire de Moulins, soit à celui de Colligis.

 

 

2 indiquer les noms successifs qu’aurait porté la commune :

 

         Au VIIIe siècle Mesciumv sandirigoberti, archives communales

         Du 4 janvier p. 178 en 1226 Moissi (cartu de l’ar de Laon ch. 70)

         En 1238 : Mouissi territorium (ch de l’hôtel Dieu de Laon B 76)

         En 1326 (hôtel Dieu de Laon

         En 1339 Mouissy (arch nat )

         En 1416 Mouyssi (comptes de l’hôtel Dieu )        

         En 1506 Mousy

         En 1536 Moussi

         En 1568 Moussy le Metz (acquis archives de la noble de Laon)

         En 1674 Moussy paroisse de St Jean de l’état civil de Moussy sur Aisne (trib de Laon

         En 1709 Moussy le metz (intend de Soissons)

         La seigneurie était possédée dès le 13e siècle par le Ch.Catho de Laon, la paroisse dépendait de la cure de Soupir.

 

 

 

 

         Dépenances : le Metz, ferme, 1223, territorium de Maisi (ch de l’hôtel ieu de Laon) en 1236 in valle de maiddi, cart de l’bbé de Prémontré f 30 bibliothèque de Soisons, en 1338 Néel ch de l’évéche de Laon) le May (cart de cassini) petit may, petit fief, il relevait de Pont Arcy.

 

 

3 – relief du sol : monts ou collines, (indiquer à quel système on les rattache) plateaux et plaines :

 

         La partie sud du territoire s’étend dans la vallée de l’Aisne vers le nord, le terrain s’élève par gradins successifs qui donnent accès à un plateau étroit resserré entre le vallon de Braye et la gorge de Baulne ; le point culminant du territoire s’élève à 158 m d’altitude ; au nord-ouest, le terrain s’incline vers le vallon de Braye.

 

4 – météorologie :

 

         Par sa position géographique, Moussy jouit d’un climat pur et sain ; adossé à la colline, il n’a rie à redouter des vents du nord ; occupant le point central d’un vaste croissant ouvert sur la vallée de l’Aisne et dont les deux extrémités seraient formées, l’une par la montagne de Comin et l’autre par la colline de Soupir, ce village échappe à la plupart des orages qui ravagent les pays limitrophes ; son altitude la protège aussi contre les brouillards qui règnent à certaines époques de l’année dans la vallée de l’Aisne ; on attribue ces brouillards à la proximité de la rivière l’Aisne.

 

- hydrographie : fleuves et rivières, ruisseaux, leur direction dans la commune, lieux où ces cours d’eau prennent leur source, lieux où ils deviennent flottables, lieux ou la navigation commence :

 

         La partie basse du territoire est baignée par le ruisseau dit rû Baudon qui entre sur la commune à l’est, marque la ligne séparative entre Moussy et Verneuil, depuis le chemin vicinal du Verneuil à Louvry, et le pont de la Bataille Avrini à ce point, ce ruisseau arrose le territoire de Moussy du nord au sud ; autrefois avant la construction du canal de l’Oise à l’Aisne, c’était au pont de la bataille à 6 m d’altitude qu’il recevait comme affluent le ru de Braye.

         Ce dernier descendant du Greline (Braye) venait toucher le point du territoire confinant tout à la fois Braye, Soupir et Moussy, continuant sa course, il partageait les communes de Soupir, et Moussy sur un parcours de 900 m et

 

 

 

Entrait  définitivement sur le territoire de cette dernière commune et coulait alors de l’ouest à l’est pour aller rejoindre le rû Baudon au pont de la bataille.

         Depuis la construction du canal de l’Oise à l’Aisne, le service des ponts et chaussées a détourné le cœur de ce ruisseau qui, suivant maintenant une ligne parallèle au canal reste toujours tributaire du rû Baudon.

 

 

- bois et forêts :

 

         Il existe sur le territoire de Moussy environ 20 hectares de bois comprenant les essences : chênes, bouleaux, ormes, etc

 

- faune communale :

 

         Rien de particulier

 

- flore communale :

 

         La flore est celle de la région

 

 

- chiffre de la population : augmente-t-elle ou diminue-t-elle ? à quelles causes faut il attribuer ces changements :

 

         En 1760 la commune comptait 42 feux ; en 1800, Moussy compte 158 habitants ; 142 en 1826 et 184 en 1861. En 1881 on ne compte plus que 117 h ;

Le recensement de 1886 fixe la population de Moussy à 110 habitants ; il ressort de ces chiffres que depuis un siècle environ, la population de Moussy décroît suivant une progression régulière ; cette décroissance peut être attribuée à l’absence de tout industrie et de commerce.

         Peu d’ouvriers agricoles ; en dehors des propriétaires fermiers au nombre de cinq pouvant vivre uniquement de leur culture pas de cultivateurs dignes de ce nom ; le terroir est d’ailleurs d’une si faible étendue, la petite propriété si restreinte !

         Aussi les ouvriers émigrent-ils pour la plupart ; c’est ainsi que sur les 5 mariages de l’année 1887, un seul ménage est resté à Moussy.

        

 

 

 

 

 

 

 

 

 - nombre de mariages, naissances et décès dans les dix dernières années :

 

Années

Mariages

 Naissances

Décès

De 1854 à 1860

19

35

42

De 1862 à 1869

5

12

18

De 1873 à 1876

9

8

8

De 1877 à 1880

5

6

6

De 1881 à 1884

3

14

5

De 1885 à 1886

3

4

3

 

 

- particularités sur la constitution physique des habitants : leur régime alimentaire, leur longévité, leur caractère, leurs mœurs, leur jeux, leur langage, leur degré d’instruction :

 

         L’habitant de Moussy est d’une taille moyenne, d’une constitution assez solide pour permettre de se livrer à tous les travaux manuels ; son régime alimentaire est celui de tous les travailleurs des champs ; en général, il est assez laborieux et économe ; il est d’abord assez doux, avenant, invitant à la confiance, mais ne donnant pas toujours la sienne ; ce n’est pas de l’hypocrisie, mais de la prudence ; avec cela une économie peut être exagérée, ayant le goût du travail mais sans aucune idée de progrès, enfoncé dans la routine.

         Avec ces travaux excessifs et presque ininterrompue, avec cette parcimonie dans la nourriture, on s’explique aisément qu’il y ait peu de vieillards ; l’hygiène n’y est peu connue, les soins de propreté sont rares ; s’il y a moins de malades, les habitants le doivent à la situation exceptionnelle du village ; je ne sache pas qu’il y ait eu des cas d’épidémie, la santé générale est bonne.

         Comme dans tous les milieux illettrés, pas de cercles, à plus forte raison pas même de groupes ; on ne se fréquent pas et les jeux n’y sont pas connus ; les filles y sont rares et le dimanche ne voit guère interrompre le travail ; on lit peu, on discute peu sur les questions générales ; les disputes ont pour objet des intérêts, elles revêtent bien vite un caractère grossier, les épithètes les plus dures n’y sont pas épargnées ; on ne se contient même pas devant les enfants ; aussi est-il profondément pénible d’entendre parfois les plus jeunes d’entre eux redire les expressions les plus ordurières.

Instruction généralement faible ; les habitants parlent relativement bien le français ; le vocabulaire est émaillé de quelques expressions locales, il y a un léger accent ; ainsi une bêche se prononce une bèze, les e sont très ouverts.

 

 

 

 

2 – GEOGRAPHIE HISTORIQUE

 

 

1 – évènements remarquables dont la commune a été le théâtre :

 

         Moussy sur Aisne Mouciacus en 662, village de l’ancien Laonnois bâti au centre d’une vaste gorge autrefois de l’intendance de Laon du baillage, élection et diocèse de Laon : patron Saint Jean Baptiste.

         Clotaire III, roi de Neustrie, fondant l’abbaye de Corbie, en l’année 662, lui donna entre autres biens, une localité nommée Mouciacus, qui n’est autre que le village de Moussy sur Aisne ; en 1218, Adam de Courlandon, doyen de Laon, céda le fief de Moussy relevant de Soupir, au chapitre de Laon qui le garda jusqu’à la révolution ; (expertise des corps et biens de Moussy en 1782, dans l’affaire entre Cordier Deroubles et Antoine  Eustache procureur du roi en la maîtrise de Laon, contre Marie Thérèse Limogis, veuve de Pierre de Croisilles, vivant, capitaine d’infanterie à Colligis).

 

2  personnages célèbres auxquels elle a donné naissance, qui l’ont habités ou qui y ont été inhumés :

 

         Moussy est la patrie de Thomas de Moussy, abbé de la Valroy en 1403. Le 3 novembre 1739 est décédé Guillaume DENIZART DE Moussy âgé de 90 ans.

 

- la commune possède-t-elle une ou plusieurs églises ? leur vocable, date du patron, donner la longueur de chaque église (à l’intérieur) ; décrire le monument, son style, son âge, ses particularités, sculptures, peintures murales, pierres tombales, tableaux, tapisseries, vitraux, mobilier ancien :

 

         L’église de Moussy est placée sous le vocable de St-Jean Baptiste dont la fête est célébrée le 24 juin ; la longueur de l’édifice est de 22 m 50 à l’intérieur ; le monument se compose simplement d’un chœur et d’une nef ; il n’offre rien de bien remarquable ; le choeur, de style ogival, parait dater du XIVe siècle ; la nef, ne possédant ni style ni cachet est d’une date plus récente ; au milieu du chœur, on remarque une pierre tombale mais il est impossible d’en déchiffrer les inscriptions.

 

 

 

 

 

 

- dans le cimetière actuel, signaler les calvaires, croix ou inscriptions curieuses :

 

         Peut-on considérer comme curieuses les deux inscriptions ci-après :

         1 – cy git en face de ce pilier le corps d’un homme honorable Monsieur Jean Marie Vilette, le principal propriétaire de cette paroisse, ci devant, conseiller du roi, receveur des consignations et siège présidial et balliages royaux de Vermandois à Laon et Marles, ancien co-administrateur des hospices dudit Laon, décédé à Moussy le Metz le 13 mars 1811

         Fils respectueux, époux affectueux, père tendre et généreux son esprit et son cœur après lui avoir concilié l’estime générale ont excédé le regret le plus universel.

 

         2 – ci git le corps de Monsieur Nicolas Joseph Fidel de la Marlier, ancien chanoine de la cathédrale de Noyon et prieur de Montaigu décédé propriétaire à Moussy  le Metz, le 9 juillet 1822 dans le 75e année de son âge ; bienfaiteur de l’église de Moussy ; Priez pour son  âme.

 

- faire l’inventaie des documents historiques de toute nature qui se trouvent dans les archives communales, paroissiales, dans les notariats, ou chez les particuliers :

 

 Copie textuelle cahier de doléances, plaintes et remontrances aux états généraux

Formule provenant d’un comité

 

         « les productions d’un pays, de nature, sa fertilité ou sa stérilité doivent déterminer les charges qu’il doit supporter, et c’est d’après ce principe que les habitants de Moussy croient devoir établir leurs doléances plaintes et remontrances ainsi qu’il suit :

 

1 – simplifier les impôts connus sous le nom de tailles, impositions accessoires et capitation ; demander une loi qui fixe et détermine ces sortes d’impôts le second desquels n’a jamais eu une véritable dénomination et dont on ne connait pas l’établissement

 

2 – une disposition juste et exacte de ces impositions dont chaque province du royaume en égard à sa production et à son commerce, observer la même partie d’égalité dans la répartition des paroisses de chaque province

 

 

 

 

 

3 – simplifier les droits tirés sous la qualification des droits d’aides y suppléer par un impôt unique.

 

4 – ne pas laisser à la discrétion d’un commis la perception de droits de contrôle, en interprétant arbitrairement les dispositions d’un acte

 

5 – diminuer le prix du sel, denrée si nécessaire au peuple et le rendre commerciable comme le tabac

 

6 – supprimer si ce n’est tout, au moins le plus grand nombre de personnes employées à la perception de ces droits

 

7- abolir le privilège pécuniaire des ordres du clergé et de la noblesse pour toute sorte d’impôts, même de la corvée

 

8 – prendre en considération le commerce des grains à cet effet établir des magasins publics, dans la ville principale de chaque province ; astreindre les propriétaires de blé, fermiers et cultivateurs à approvisionner les halles et marchés à raison de leur exploitation, sauf pour le surplus, la liberté de commerce en gros

 

9 – défendre à tout propriétaire de terres d’affermer et à tous fermiers et cultivateurs de prendre à loyer plus de quatre charrues pour exciter l’émulation dans l’agriculture et donner occasion de faire une plus grande quantité d’élèves de toute sorte

 

10 – supprimer les maisons religieuses qui ne sont plus composées du même nombre de membres que lors de leur institution, les réunir à d’autres de leur ordre vendre le surplus au profit de l’état pour en acquitter la dette

 

11 – l’établissement et l’entretien du chemin de village à village, bourgs et villes pour l’importation et l’exportation des denrées

 

12 – détruire la mendicité par une contribution en chaque paroisse des gens aisés et propriétaires des fonds

 

13 – réformer les abus dans l’administration et exercice de la justice par les formes que l’on y emploie et les lenteurs qu’on y souffre

 

 

 

 

 

14 – établir des juridictions royales inférieures qui pourront juger jusqu’à cent livres en dernier ressort ; ce sera, éviter à la multitude la perte de leur fonction et de leur vie, en allant solliciter dans les tribunaux supérieurs

 

15 – établir une juridiction souveraine dans chaque généralité

 

16 – éviter au domaine les frais de transport des prisonniers à la cour supérieure,

 

17 – donner un conseil aux accusés

 

18 – interdire aux gens de mainmorte la faculté d’annuler les baux faits par leurs prédécesseurs,

 

19 – pourvoir aux établissements publics, tels que ceux d’éducation qui fait le véritable citoyen, y employer autant que cela sera possible les religieux mendiants à qui il sera défendu de mendier

 

20 – supprimer tous les droits féodaux, tels que ceux de franc-fief, cours, rentes, banalités de toute espèce, sauf le remboursement ou l’indemnité aux seigneurs qui ne pourront la refuser,

 

21 – supprimer le droit de stellage et autres sur les halles et marchés, péages et pontonnages qui gênent la liberté du commerce

 

22 – sinon supprimer le droit de chasse, au moins accorder par une loi fixe et déterminée, aux vassaux le droit de se pourvoir contre les seigneurs pour être indemnisés du tort qu’ils souffrent du gibier sans autre formalité que la visite qui sera convenue amiablement et ordonnée par le juge »

 

         Fait et arrêté par nous etc, etc …

 

- les écoles : leur ordre d’enseignement, sont-elles ecclésiastiques ou laïque ? date de leur fondation, nombre d’élèves, description des bâtiments, historique de l’instruction dans la commune :

 

         Il existe à Moussy une école laïque mixte, elle compte douze élèves en moyenne.

         En consultant les registres de l’état civil on voit que des instituteurs laïques se succèdent à Moussy depuis 1770 jusqu’en 1820 ; ils se virent obligés

 

 

 

de réunir leurs élèves dans leur logement particulier, et à cet effet recevaient douze francs par an.

         C’est à partir de 1820 seulement que la commune possède une salle d’école, mais sans logement pour l’instituteur. En 1873, elle fait l’acquisition d’une maison : tout inconvénient n’a point disparu, cette maison était encore séparée de l’école et c’est dans ces dernières années seulement en 1884, que logement et école se trouvèrent réunis.

 

 

 

 

 

 

 

3 – GEOGRAPHIE ECONOMIQUE

 

 

1 – état des terres : assolement, jachères, engrais, principaux instruments aratoires, les céréales :

 

         La culture est de trop minime importance pour donner lieu à des assolements suivis ; il n’existe pas de jachères ; l’engrais principal est le fumier des animaux ; depuis quelques années toutefois l’engrais chimique a fait son apparition surtout depuis le développement de la culture des betteraves.

         Les instruments aratoires sont ceux de la région : la charrue, le brabant, la herse triangulaire en bois et la herse articulée, le rouleau en fonte, le tricycle, le scarificateur, etc

         Les céréales sont : le froment, le seigle, l’avoine, l’orge.

 

2 – prairies naturelles ou artificielles, vaines pâtures, usages existants au sujet des pâturages :

 

         Une prairie communale d’une superficie de 5 h 30 est louée par lots tous les ans ; c’est le revenu le plus clair de la commune.

         Les prairies artificielles : la luzerne, le trèfle, le sainfoin, occupent annuellement une superficie de 12 hectares.

         Les exigences budgétaires ayant obligé l’administration municipale à aliéner la majeure partie de la pâture communales, les 5 h 30 encore possédés étant loués par lots, l’usage de la vaine pâture est supprimé de fait.

 

 

 

 

 

- les arbres fruitiers et la vigne :

 

         Autrefois, il existait un nombre assez considérable d’arbres fruitiers, pommiers, noyers, cerisiers et pruniers, mais la gelée de l’hiver 1879-1880 en a détruit la majeure partie.

         La vigne est cultivée sur une étendue d’environ 15 hectares ; elle produit un excellent petit vin, pouvant figurer dignement à côté du vin de Craonne.

         Le produit moyen peut être évalué à 20 hectolitres à l’hectare ; le prix de ce vin est de 45 f l’hectolitre.

 

- le houblon, la betterave :

 

         La betterave fourragère se cultive sur une étendue de 3 hectares environ ; l’industrie est mieux partagée : dix hectares au moins sont consacrés à la culture de la betterave sucrière.

 

- cultures de toute espèce :

 

         Quelques petits cultivateurs s’occupent de la culture des haricots, la superficie ainsi occupée est de 1 hectare ; les pommes de terre occupent une superficie de 8 hectares au plus.

 

- les bien communaux

 

         Se reporter à l’article : prairies naturelles

 

- les animaux domestiques : chevaux, mulets, ânes, bêtes à cornes ou à laine, chèvres, porcs, les abeilles, ls animaux nuisibles et les insectes utiles :

 

         Au 31 janvier dernier il existait dans la commune :

         27 chevaux, 2 ânes, 15 bœufs et taureaux, 30 vaches, 7 veaux, 200 moutons, 25 porcs, 9 chèvres ; a la même époque on pourrait compter 10 ruches.

         Les animaux nuisibles et les insectes utiles sont ceux de la région.

 

- la chasse et la pêche : leur produits, les conditions auxquelles elles sont soumises :

 

Cinq personnes s’occupent un peu de chasse ; le parcours du territoire n’est soumis à aucune restriction ; le produit de la chasse est très minime

 

 

 

 

 

A Moussy sur Aisne, le 2 mai 1888

 

L’instituteur

 

V. Carlier