COMMUNE DE
MOUSSY SUR AISNE
1 – GEOGRAPHIE PHYSIQUE
1 – situation astronomique de la commune : son
étendue superficielle, son territoire, son terroir, ses différentes
divisions : hameaux, fermes, écarts, dépendances, lieux-dits :
A 49° 25’’ latitude nord et à 1° 18’’ longitude est, sur le
versant méridional d’une colline dominant la superbe vallée de l’Aisne, est
bâti le village de Moussy sur Aisne ; le territoire de cette commune
s’étend moitié dans la vallée, moitié dans la colline ; sa plus grande
longueur du nord au sud est de
La commune de Moussy est bornée au nord par la commune de
Verneuil-Courtonne, au sud par les communes de Verneuil et de Soupir, à l’est
par la commune de Verneuil, à l’ouest par les communes de Braye en Laonnois et
de Soupir.
Egalement à l’ouest à
Parmi les nombreux lieux-dits désignant les différents
points du terroir nous croyons ne devoir citer comme étant le seul dont la
légende est bien connue le lieu-dit : le pont de la bataille, (confluent
de deux ruisseaux), il est ainsi dénommé en souvenir d’une querelle entre deux
personnes du pays.
Moussy jouit d’un magnifique panorama sur la belle et
pittoresque vallée
de l’Aisne, mais comme bon
nombre de villages de cette vallée il est peu favorisé pour les moyens de
communication.
La ligne vicinale d’I.C. N° 15 de Vailly à Craonne, le met
en relation avec les communes situées soit en amont, soit en aval, de la vallée
de l’Aisne.
Eloignée de Craonne, son chef lieu de canton, d’une distance
de
C’est encore par les routes n° 15 et 119 que Moussy
communique avec Laon, son chef-lieu d’arrondissement il en est distant de
La ligne ferrée de Soissons à Reims est la plus rapprochée
de Moussy qui se trouve à
Faisant partie du canton de Craonne et de l’arrondissement
de Laon, Moussy relève de Laon pour l’administration civile et publique,
ressortit à
Pour le règlement des affaires de famille, les habitants
s’adressent soit au notaire de Moulins, soit à celui de Colligis.
2 indiquer les noms successifs qu’aurait porté la
commune :
Au VIIIe siècle Mesciumv sandirigoberti, archives communales
Du 4 janvier p. 178 en 1226 Moissi (cartu de l’ar de Laon
ch. 70)
En 1238 : Mouissi territorium (ch de l’hôtel Dieu de
Laon B 76)
En 1326 (hôtel Dieu de Laon
En 1339 Mouissy (arch nat )
En 1416 Mouyssi (comptes de l’hôtel Dieu )
En 1506 Mousy
En 1536 Moussi
En 1568 Moussy le Metz (acquis archives de la noble de Laon)
En 1674 Moussy paroisse de St Jean de l’état civil de Moussy
sur Aisne (trib de Laon
En 1709 Moussy le metz (intend de Soissons)
La seigneurie était possédée dès le 13e siècle
par le Ch.Catho de Laon, la paroisse dépendait de la cure de Soupir.
Dépenances : le Metz, ferme, 1223, territorium de Maisi
(ch de l’hôtel ieu de Laon) en
3 – relief du sol : monts ou collines, (indiquer
à quel système on les rattache) plateaux et plaines :
La partie sud du territoire s’étend dans la vallée de
l’Aisne vers le nord, le terrain s’élève par gradins successifs qui donnent
accès à un plateau étroit resserré entre le vallon de Braye et la gorge de
Baulne ; le point culminant du territoire s’élève à
4 – météorologie :
Par sa position géographique, Moussy jouit d’un climat pur
et sain ; adossé à la colline, il n’a rie à redouter des vents du
nord ; occupant le point central d’un vaste croissant ouvert sur la vallée
de l’Aisne et dont les deux extrémités seraient formées, l’une par la montagne
de Comin et l’autre par la colline de Soupir, ce village échappe à la plupart
des orages qui ravagent les pays limitrophes ; son altitude la protège
aussi contre les brouillards qui règnent à certaines époques de l’année dans la
vallée de l’Aisne ; on attribue ces brouillards à la proximité de la
rivière l’Aisne.
- hydrographie : fleuves et rivières, ruisseaux,
leur direction dans la commune, lieux où ces cours d’eau prennent leur source,
lieux où ils deviennent flottables, lieux ou la navigation commence :
La partie basse du territoire est baignée par le ruisseau
dit rû Baudon qui entre sur la commune à l’est, marque la ligne séparative
entre Moussy et Verneuil, depuis le chemin vicinal du Verneuil à Louvry, et le
pont de
Ce dernier descendant du Greline (Braye) venait toucher le
point du territoire confinant tout à la fois Braye, Soupir et Moussy,
continuant sa course, il partageait les communes de Soupir, et Moussy sur un
parcours de
Entrait définitivement sur le territoire de cette
dernière commune et coulait alors de l’ouest à l’est pour aller rejoindre le rû
Baudon au pont de la bataille.
Depuis la construction du canal de l’Oise à l’Aisne, le
service des ponts et chaussées a détourné le cœur de ce ruisseau qui, suivant
maintenant une ligne parallèle au canal reste toujours tributaire du rû Baudon.
- bois et forêts :
Il existe sur le territoire de Moussy environ
- faune communale :
Rien de particulier
- flore communale :
La flore est celle de la région
- chiffre de la population : augmente-t-elle ou
diminue-t-elle ? à quelles causes faut il attribuer ces changements :
En 1760 la commune comptait 42 feux ; en 1800, Moussy
compte 158 habitants ; 142 en 1826 et 184 en 1861. En 1881 on ne compte
plus que 117 h ;
Le recensement de 1886 fixe
la population de Moussy à 110 habitants ; il ressort de ces chiffres que
depuis un siècle environ, la population de Moussy décroît suivant une
progression régulière ; cette décroissance peut être attribuée à l’absence
de tout industrie et de commerce.
Peu d’ouvriers agricoles ; en dehors des propriétaires
fermiers au nombre de cinq pouvant vivre uniquement de leur culture pas de
cultivateurs dignes de ce nom ; le terroir est d’ailleurs d’une si faible
étendue, la petite propriété si restreinte !
Aussi les ouvriers émigrent-ils pour la plupart ; c’est
ainsi que sur les 5 mariages de l’année 1887, un seul ménage est resté à
Moussy.
-
nombre de mariages, naissances et décès dans les dix dernières années :
Années |
Mariages |
Naissances |
Décès |
De 1854 à 1860 |
19 |
35 |
42 |
De 1862 à 1869 |
5 |
12 |
18 |
De 1873 à 1876 |
9 |
8 |
8 |
De 1877 à 1880 |
5 |
6 |
6 |
De 1881 à 1884 |
3 |
14 |
5 |
De 1885 à 1886 |
3 |
4 |
3 |
- particularités sur la constitution physique des
habitants : leur régime alimentaire, leur longévité, leur caractère, leurs
mœurs, leur jeux, leur langage, leur degré d’instruction :
L’habitant de Moussy est d’une taille moyenne, d’une
constitution assez solide pour permettre de se livrer à tous les travaux
manuels ; son régime alimentaire est celui de tous les travailleurs des
champs ; en général, il est assez laborieux et économe ; il est
d’abord assez doux, avenant, invitant à la confiance, mais ne donnant pas
toujours la sienne ; ce n’est pas de l’hypocrisie, mais de la
prudence ; avec cela une économie peut être exagérée, ayant le goût du
travail mais sans aucune idée de progrès, enfoncé dans la routine.
Avec ces travaux excessifs et presque ininterrompue, avec
cette parcimonie dans la nourriture, on s’explique aisément qu’il y ait peu de
vieillards ; l’hygiène n’y est peu connue, les soins de propreté sont
rares ; s’il y a moins de malades, les habitants le doivent à la situation
exceptionnelle du village ; je ne sache pas qu’il y ait eu des cas
d’épidémie, la santé générale est bonne.
Comme dans tous les milieux illettrés, pas de cercles, à
plus forte raison pas même de groupes ; on ne se fréquent pas et les jeux
n’y sont pas connus ; les filles y sont rares et le dimanche ne voit guère
interrompre le travail ; on lit peu, on discute peu sur les questions
générales ; les disputes ont pour objet des intérêts, elles revêtent bien
vite un caractère grossier, les épithètes les plus dures n’y sont pas
épargnées ; on ne se contient même pas devant les enfants ; aussi
est-il profondément pénible d’entendre parfois les plus jeunes d’entre eux
redire les expressions les plus ordurières.
Instruction généralement faible ; les habitants
parlent relativement bien le français ; le vocabulaire est émaillé de
quelques expressions locales, il y a un léger accent ; ainsi une bêche se
prononce une bèze, les e sont très ouverts.
2 – GEOGRAPHIE HISTORIQUE
1 – évènements remarquables dont la commune a été le
théâtre :
Moussy sur Aisne Mouciacus en 662, village de l’ancien
Laonnois bâti au centre d’une vaste gorge autrefois de l’intendance de Laon du
baillage, élection et diocèse de Laon : patron Saint Jean Baptiste.
Clotaire III, roi de Neustrie, fondant l’abbaye de Corbie,
en l’année 662, lui donna entre autres biens, une localité nommée Mouciacus,
qui n’est autre que le village de Moussy sur Aisne ; en 1218, Adam de
Courlandon, doyen de Laon, céda le fief de Moussy relevant de Soupir, au
chapitre de Laon qui le garda jusqu’à la révolution ; (expertise des corps
et biens de Moussy en 1782, dans l’affaire entre Cordier Deroubles et Antoine Eustache procureur du roi en la maîtrise de
Laon, contre Marie Thérèse Limogis, veuve de Pierre de Croisilles, vivant,
capitaine d’infanterie à Colligis).
2 personnages
célèbres auxquels elle a donné naissance, qui l’ont habités ou qui y ont été
inhumés :
Moussy est la patrie de Thomas de Moussy, abbé de
- la commune possède-t-elle une ou plusieurs
églises ? leur vocable, date du patron, donner la longueur de chaque
église (à l’intérieur) ; décrire le monument, son style, son âge, ses
particularités, sculptures, peintures murales, pierres tombales, tableaux,
tapisseries, vitraux, mobilier ancien :
L’église de Moussy est placée sous le vocable de St-Jean
Baptiste dont la fête est célébrée le 24 juin ; la longueur de l’édifice
est de
- dans le cimetière actuel, signaler les calvaires,
croix ou inscriptions curieuses :
Peut-on considérer comme curieuses les deux inscriptions
ci-après :
1 – cy git en face de ce pilier le corps d’un homme
honorable Monsieur Jean Marie Vilette, le principal propriétaire de cette
paroisse, ci devant, conseiller du roi, receveur des consignations et siège
présidial et balliages royaux de Vermandois à Laon et Marles, ancien co-administrateur
des hospices dudit Laon, décédé à Moussy le Metz le 13 mars 1811
Fils respectueux, époux affectueux, père tendre et généreux
son esprit et son cœur après lui avoir concilié l’estime générale ont excédé le
regret le plus universel.
2 – ci git le corps de Monsieur Nicolas Joseph Fidel de
- faire l’inventaie des documents historiques de toute
nature qui se trouvent dans les archives communales, paroissiales, dans les
notariats, ou chez les particuliers :
Copie textuelle cahier de doléances, plaintes
et remontrances aux états généraux
Formule provenant d’un comité
« les productions d’un pays, de nature, sa fertilité ou
sa stérilité doivent déterminer les charges qu’il doit supporter, et c’est
d’après ce principe que les habitants de Moussy croient devoir établir leurs
doléances plaintes et remontrances ainsi qu’il suit :
1 – simplifier les impôts
connus sous le nom de tailles, impositions accessoires et capitation ;
demander une loi qui fixe et détermine ces sortes d’impôts le second desquels
n’a jamais eu une véritable dénomination et dont on ne connait pas
l’établissement
2 – une disposition juste et
exacte de ces impositions dont chaque province du royaume en égard à sa
production et à son commerce, observer la même partie d’égalité dans la
répartition des paroisses de chaque province
3 – simplifier les droits
tirés sous la qualification des droits d’aides y suppléer par un impôt unique.
4 – ne pas laisser à la
discrétion d’un commis la perception de droits de contrôle, en interprétant
arbitrairement les dispositions d’un acte
5 – diminuer le prix du sel,
denrée si nécessaire au peuple et le rendre commerciable comme le tabac
6 – supprimer si ce n’est
tout, au moins le plus grand nombre de personnes employées à la perception de
ces droits
7- abolir le privilège
pécuniaire des ordres du clergé et de la noblesse pour toute sorte d’impôts,
même de la corvée
8 – prendre en considération
le commerce des grains à cet effet établir des magasins publics, dans la ville
principale de chaque province ; astreindre les propriétaires de blé,
fermiers et cultivateurs à approvisionner les halles et marchés à raison de
leur exploitation, sauf pour le surplus, la liberté de commerce en gros
9 – défendre à tout propriétaire
de terres d’affermer et à tous fermiers et cultivateurs de prendre à loyer plus
de quatre charrues pour exciter l’émulation dans l’agriculture et donner
occasion de faire une plus grande quantité d’élèves de toute sorte
10 – supprimer les maisons
religieuses qui ne sont plus composées du même nombre de membres que lors de
leur institution, les réunir à d’autres de leur ordre vendre le surplus au
profit de l’état pour en acquitter la dette
11 – l’établissement et
l’entretien du chemin de village à village, bourgs et villes pour l’importation
et l’exportation des denrées
12 – détruire la mendicité
par une contribution en chaque paroisse des gens aisés et propriétaires des
fonds
13 – réformer les abus dans
l’administration et exercice de la justice par les formes que l’on y emploie et
les lenteurs qu’on y souffre
14 – établir des juridictions
royales inférieures qui pourront juger jusqu’à cent livres en dernier
ressort ; ce sera, éviter à la multitude la perte de leur fonction et de
leur vie, en allant solliciter dans les tribunaux supérieurs
15 – établir une juridiction
souveraine dans chaque généralité
16 – éviter au domaine les
frais de transport des prisonniers à la cour supérieure,
17 – donner un conseil aux
accusés
18 – interdire aux gens de
mainmorte la faculté d’annuler les baux faits par leurs prédécesseurs,
19 – pourvoir aux
établissements publics, tels que ceux d’éducation qui fait le véritable
citoyen, y employer autant que cela sera possible les religieux mendiants à qui
il sera défendu de mendier
20 – supprimer tous les
droits féodaux, tels que ceux de franc-fief, cours, rentes, banalités de toute
espèce, sauf le remboursement ou l’indemnité aux seigneurs qui ne pourront la
refuser,
21 – supprimer le droit de
stellage et autres sur les halles et marchés, péages et pontonnages qui gênent
la liberté du commerce
22 – sinon supprimer le droit
de chasse, au moins accorder par une loi fixe et déterminée, aux vassaux le
droit de se pourvoir contre les seigneurs pour être indemnisés du tort qu’ils
souffrent du gibier sans autre formalité que la visite qui sera convenue
amiablement et ordonnée par le juge »
Fait et arrêté par nous etc, etc …
- les écoles : leur ordre d’enseignement,
sont-elles ecclésiastiques ou laïque ? date de leur fondation, nombre
d’élèves, description des bâtiments, historique de l’instruction dans la
commune :
Il existe à Moussy une école laïque mixte, elle compte douze
élèves en moyenne.
En consultant les registres de l’état civil on voit que des
instituteurs laïques se succèdent à Moussy depuis 1770 jusqu’en 1820 ; ils
se virent obligés
de réunir leurs élèves dans
leur logement particulier, et à cet effet recevaient douze francs par an.
C’est à partir de 1820 seulement que la commune possède une
salle d’école, mais sans logement pour l’instituteur. En 1873, elle fait
l’acquisition d’une maison : tout inconvénient n’a point disparu, cette
maison était encore séparée de l’école et c’est dans ces dernières années
seulement en 1884, que logement et école se trouvèrent réunis.
3 – GEOGRAPHIE
ECONOMIQUE
1 – état des terres : assolement, jachères,
engrais, principaux instruments aratoires, les céréales :
La culture est de trop minime importance pour donner lieu à
des assolements suivis ; il n’existe pas de jachères ; l’engrais
principal est le fumier des animaux ; depuis quelques années toutefois
l’engrais chimique a fait son apparition surtout depuis le développement de la
culture des betteraves.
Les instruments aratoires sont ceux de la région : la
charrue, le brabant, la herse triangulaire en bois et la herse articulée, le
rouleau en fonte, le tricycle, le scarificateur, etc
Les céréales sont : le froment, le seigle, l’avoine,
l’orge.
2 – prairies naturelles ou artificielles, vaines
pâtures, usages existants au sujet des pâturages :
Une prairie communale d’une superficie de 5 h 30 est louée
par lots tous les ans ; c’est le revenu le plus clair de la commune.
Les prairies artificielles : la luzerne, le trèfle, le
sainfoin, occupent annuellement une superficie de
Les exigences budgétaires ayant obligé l’administration
municipale à aliéner la majeure partie de la pâture communales, les 5 h 30
encore possédés étant loués par lots, l’usage de la vaine pâture est supprimé
de fait.
- les arbres fruitiers et la vigne :
Autrefois, il existait un nombre assez considérable d’arbres
fruitiers, pommiers, noyers, cerisiers et pruniers, mais la gelée de l’hiver
1879-1880 en a détruit la majeure partie.
La vigne est cultivée sur une étendue d’environ 15
hectares ; elle produit un excellent petit vin, pouvant figurer dignement
à côté du vin de Craonne.
Le produit moyen peut être évalué à 20 hectolitres à
l’hectare ; le prix de ce vin est de
- le houblon, la betterave :
La betterave fourragère se cultive sur une étendue de
- cultures de toute espèce :
Quelques petits cultivateurs s’occupent de la culture des
haricots, la superficie ainsi occupée est de 1 hectare ; les pommes de
terre occupent une superficie de
- les bien communaux
Se reporter à l’article : prairies naturelles
- les animaux domestiques : chevaux, mulets,
ânes, bêtes à cornes ou à laine, chèvres, porcs, les abeilles, ls animaux
nuisibles et les insectes utiles :
Au 31 janvier dernier il existait dans la commune :
27 chevaux, 2 ânes, 15 bœufs et taureaux, 30 vaches, 7
veaux, 200 moutons, 25 porcs, 9 chèvres ; a la même époque on pourrait
compter 10 ruches.
Les animaux nuisibles et les insectes utiles sont ceux de la
région.
- la chasse et la pêche : leur produits, les
conditions auxquelles elles sont soumises :
Cinq personnes s’occupent un peu de chasse ; le
parcours du territoire n’est soumis à aucune restriction ; le produit de
la chasse est très minime
A Moussy sur Aisne, le 2 mai 1888
L’instituteur
V. Carlier