Monographie de la commune

De DERCY

 

GEOGRAPHIE PHYSIQUE

 

Situation de la commune, son étendue superficielle : La commune de Dercy est située à environ 49° 42’ de latitude nord et 1° 21 ‘ de longitude Est.

 

         La superficie totale de la commune de Dercy est de 116 hectares 52 ares se divisant comme suit :

 

¯ Terres labourables : 874 ha, 93 a, 40 ca

¯ Bois : 180 ha, 16 a, 10 ca

¯ Jardins : 11 ha, 07 a, 30 ca

¯ Vergers : 3 ha, 56 a, 60 ca

¯ Sols des propriétés bâties : 7 ha, 78 a, 20 ca

TOTAL : 1077 ha, 91 a, 60 ca

 

¯ Cimetière : 16 a 40 ca

¯ Eglise : 5 a 90 ca

¯ Jardin presbytère : 5 a 90 ca

¯ Maison : 3 a 90 ca

¯ Maison communale : 2 a 30 ca

TOTAL : 33 a 90 ca

 

¯ Chemins : 21 ha 93 a 20 ca

¯ Rues : 3 ha 06 a

¯ Ruisseaux : 13 ha 67 a 30 ca

TOTAL : 38 ha 66 a

TOTAL GENERAL : 1116 ha 52 ares

 

Terroir : la superficie du terroir est de 1069 hectares 73 ares 40 ca répartis comme ci-après :

 

                   Ø Terres labourables : 874 ha  93 a  40 ca

                   Ø Bois Beyaumont : 149 ha  09 a  30 ca

                   Ø Bois Sottins : 31 ha  06 a  80 ca

                   Ø Jardins : 11 ha  07 a  30 ca

                   Ø Vergers : 3 ha  56 a  60 ca

                   TOTAL : 1069 ha 73 a 40

 

Les différents divisions, hameaux, fermes, écarts, dépendances, lieux-dits : Les seules dépendances de Dercy sont : 1°/ la râperie de Dercy Mortiers six à 1 km environ au Sud du village comprenant un bâtiment affecté à la râperie proprement dite, une bascule, deux corps de logis. 2°/ La gare de Dercy Mortiers (grande vitesse) construite mi partie sur le terroir de Dercy et mi-partie sur celui de Mortiers.

Les lieux dits du village sont : Biart et le Glauart, Quant au terroir, il se divise en 3 sections prinicpales :

         1°/ la section A dite du Cozzeau

         2°/ la section B dite des Bas Lieux

         3°/ la section C dite du Suizon

 

Noms successifs portés par la commune : les noms portés par la communes seraient (d’après Melleville)

 

Derviacas

Dercuis

Derchi

 

Relief du sol : une ligne menée du point où la route de la Fère à Marle entre sur le terroir de Dercy, près la gare au point où la route d’Erlon quitte ce terroir, le partagerait en deux parties à peur près égales.

     La partie Est ne forme qu’une plaine.

     La partie Ouest comprend les collines. Ces collines forment des ondulations qui donnent au sol un aspect assez pittoresque. On les désigne dans le pays sous le nom de Goulets. C’est ainsi que l’on trouve les 1er et 2ème Goulets, le 3ème qui se continue par la Marlière. Ces hauteurs sont dominées par une colline assez élevée, le Correau.

     Le Correau est ainsi appelé, disent de vieux habitants de ce que sur cette colline fut planté au temps de Sully, un orme dont le corps après environ 150 ans de plantation faut scié à une assez grande hauteur d’où le nom alors de corps haut qui par corruption est devenu Correau.

     Cet arbre qui a maintenant complètement disparu est remplacé par deux tilleuls presque déjà séculaires.

     Cette colline a dû probablement servir autrefois à la transmission des signaux. 

     Elle domine, en effet tout le pays environnant et au point que les 2 arbres qui y végètent peuvent être aperçus de Laon distant de 19 km. De là, on peut découvrir également s’étendant du Nord au Sud Ouest, une quinzaine de villages.

     Cet ensemble de collines va expirer près du bois et donne naissance à une vallée, dite « Vallée du bois ». Par leur étendue, ces hauteurs paraissent se rattacher vers le Nord aux Collines de Picardie.

 

Météorologie : La météorologie n’offre rien d’exceptionnel. Dans cette localité, les pluies comme par tout le département y sont assez fréquentes. Le climat est sain et tempéré.

 

Géologie : La composition du sol est très variée sur le terroir de Dercy. Il est un peu humide vers la partie Est, c’est-à-dire aux environs des cours d’eau ; caillouteux vers le Nord (Correau). La grêve entre ici pour plus de moitié dans la composition de la couche arable. Dans la partie qui avoisine le bois, le sol est absolument formé de marne d’où le nom de Blancs donné à cette partie du terroir.

     Enfin, le grés se tire en assez grande quantité dans la forêt. C’est surtout du bois de Berjaumont (section de la forêt et dépendance du terroir de Dercy) que l’on extrait ce minéral. Ce grés est employé principalement dans le pavage des cours.  Depuis plusieurs années déjà il a complètement disparu des constructions à cause de la trop grande humidité qu’il produit.

 

Hydrographie : Le territoire de Dercy est arrosé par deux cours d’eau dont l’un le Vilpion est le tributaire de l’autre, la Serre. La Serre coule du Nord Est au Sud Ouest. Le Vilpion suit la même direction, il coule du Nord au Sud ensuite, après avoir arrosé une partie du village. Après un parcours de 5 à 600 mètres dans cette nouvelle direction, il perd son nom dans la Serre au lieu dit derrière le moulin. 

     Le Vilpion prend sa source au Nord de Vervoirs aux environs de Fontaine. Il a un cours très sinueux, principalement à partir de son entrée sur le terroir de la commune de Dercy.

     La Serre a un cours plus étendu : elle prend sa source dans les Ardennes. Elle est beaucoup plus importante que le Vilpion, petite rivière qui ne mesure guère dans sa plus grande largeur que quatre à  cinq mètres.

     C’est entre ces deux rivières que passe la ligne de chemin de fer de Paris à la frontière belge.

     Vu leur peu d’importance, ces deux cours d’eau ne peuvent être utilisés ni pour  le flottage, ni pour la navigation.

 

Marais : On ne rencontre aucun marias sur toute l’étendue du territoire de la commune. Le sol, quoique un peu humide vers les cours d’eau se prête très bien à la culture et donne d’abondantes récoltes.

 

Bois et forêts : La forêt de Marle s’étend au Nord Est du village dont elle est séparée par une distance d’environ 1 Km ½. Les principales sections sont : 1°/ le bois de Berjaumont et 2°/ Les Sottins.

     La superficie totale est de 180 hectares 16 ares 10 ca. Il y a quelques années encore, elle était de 184 ha 71 a. Cette diminution provient du défrichement d’une section les Attricots.

     Les essences dominantes sont : le chêne, l’orme, le hêtre, le bouleau.

     La forêt de Marle fut donnée en apanage au Duc d’Orléans, mais elle est redevenue propriété de l’Etat depuis 1848.

 

Faune communale : Depuis quelques années les locataires de la forêt y ont introduit le chevreuil. Quelques renards et le gibier ordinaire des bois constituent la faune de cette localité.

 

Flore communale : La flore de la commune de Dercy n’offre rien de différent avec le reste du département.

 

Population : D’après le dernier recensement de 1881, la population de Dercy s’élève à 872 habitants. En 1876, elle était de 963. Elle diminue donc beaucoup. Cette diminution de population doit être attribuée aux perfectionnements apportés dans les fabriques environnantes, perfectionnements qui permettent à ces usines d’employer beaucoup moins d’ouvriers, ceux-ci se trouvent alors dans la nécessité de quitter la localité pour aller s’établir là où les appellent leurs travaux. C’est certainement là l’une des causes, si ce n’est la seule, de ce changement survenu en si peu de temps.

 

     Les nombres de mariages, naissances et décès qui sont inscrits aux registres civils pour les 4 dernières années sont :

 

     1880 : 9 mariages, 30 naissances, 20 décès

     1881 : 7 mariages, 28 naissances, 34 décès

     1882 : 3 mariages, 23 naissances, 26 décès

     1883 : 5 mariages, 24 naissances, 32 décès

En tout 24 mariages, 105 naissances et 112 décès

 

Habitants : La constitution physique des habitants n’offre rien de particulier ; cependant la commune n’a jamais été frappée d’épidémie comme certaines localités du département. Est-ce dû à la salubrité du pays ou au sobre régime alimentaire des habitants ? Régime qui jusque dans ces dernières années ne se composait que des produits du sol. Aujourd’hui et depuis l’installation des usines, il a été presque transformé totalement car il se fait à présent à Dercy une grande consommation de viande de boucherie, moins grande encore cependant que celle du café et du sucre dont la vente a pris des proportions considérables.

         On n’a jamais eu lieu de remarquer à Dercy, des cas exceptionnels de longévité, les centenaires comme un peu partout y sont rares ; cependant au dernier recensement on comptait 9 personnes de 80 à 90 ans et 17 de 75 à 80 ans. Aujourd’hui, on voit encore deux femmes, dont l’une est âgée de 94 ans et l’autre de 93 ans. La plus âgée sait encore se conduire.

         Les habitants sont généralement d’un caractère paisible. Occupés par leurs travaux champêtres, ils s’adonnent peu ou pas aux jeux et vivent tranquillement chacun chez soi.

         Leur langage est un patois, mélange de picard et de mauvais français.

         Jusque dans ces dernières années, l’instruction était peu en honneur dans la commune car bon nombre d’habitants ne savent encore ni lire, ni écrire, mais depuis quelques années un progrès sensible se manifeste chacun comprend toute l’importance de l’instruction et reconnaît ses bienfaits. 

 

 

GEOGRAPHIE HISTORIQUE

 

Eglise : Dercy possède une seule église dédiés à St Quentin dont la fête se célébre le 31 octobre. La longueur de cette église est à l’intérieur de 32 mètres. Elle se compose d’une allée principale et de deux latérales aboutissant l’une à la chapelle de St Hubert et la 2ème à la chapelle dédiée à la Vierge. Tous les ans, le 3 novembre, une messe est chantée à l’autel de St Hubert pour tous les membres de la confrérie.

         L’église fut brûlée en 1568 est rétablie à cette date. Sa construction n’offre rien de particulier. La flèche du clocher, de 25 mètres de hauteur repose sur une maçonnerie d’environ 20 mètres.

 

Ecoles : 2 écoles sont établies à Dercy, l’une destinée aux garçons et l’autre aux filles. Celle affectée aux garçons est dirigée par un instituteur laïc, celles des filles par des congréganistes.

         Primitivement, il n’existait qu’une seule école pour les deux sexes. La date de la création de cette école ne peut être précisée. Une délibération du 16 mars 1788 porte que les réunions de l’Assemblée municipale se tiendront dans l’école de Dercy.

         Le 17 avril 1836, la séparation des deux sexes se fit et une école de fille fut créée et confiée d’abord à une institutrice laïque, puis à des religieuses qui s’y sont succédé jusqu’à ce jour. 

         L’école des garçons compte régulièrement sur ses blancs en moyenne 75 élèves confiés encore à un seul maître ; celle des filles compte à peu près le même nombre mais sous la surveillance de deux maîtresses.

         Le bâtiment affecté à l’école des garçons ou maison commune a été construit en 1853. Il se compose : au rez-de-chaussée de 4 pièces dont une servant de classe et séparée des 3 autres par un corridor donnant accès à l’escalier du premier.

         Au premier : 5 pièces, dont l’une celle au-dessus de la salle de classe, sert de mairie et y contiguë une plus petite où sont renfermées les archives communales.

         Une autre pièce sert aux recettes du percepteur. L’école actuelle des filles est d’une construction toute récente. Elle ne date en effet que de 1876. Le bâtiment se compose d’un corps principal et de deux annexes.

         Au rez-de-chaussée, la 1ère salle de classe surmontée d’un premier, l’annexe de droite servant de 2ème classe et celle de gauche destinée à la cuisine.

         Au premier, trois pièces comportant le logement des institutrices.

         Comme, il a été dit plus haut, l’instruction est en progrès dans la commune.

 

GEOGRAPHIE ECONOMIQUE

 

Etat des terres : L’agriculture est développée dans la commune de Dercy. Cependant, l’assolement n’est pas toujours respecté. Il était beaucoup mieux compris, il y a environ 50 ans.

         Malgré cela, les jachères sont complètement bannies du terroir, il est impossible d’y trouver le plus petit coin de terre inculte.

         L’engrais, le plus employé par les cultivateurs est le fumier de ferme. Il en est peu qui fassent usage d’engrais chimique. Cependant quelques uns emploient encore les cendres noires, d’autres ceux dont les propriétés se trouvent à proximité des usines se servent des boues et autres détritus provenant du râpage des betteraves.

         Les boues des routes ne sont pas non plus rejetées. Les engrais végétaux sont peu ou pas employés.

         Les principaux aratoires en usage dans la localité sont :

                   La charrue, dite brabant, l’extirpateur, la herse (en fer et en bois), le rouleau (en fonte et en bois), le rouleau croskill, la houe à cheval. On rencontre bien encore ça et là quelques charrues en bois, mais elles ne sont employées que pour l’arrachage des pommes de terre, on ne s’en sert plus pour les labours.

         Jusqu’ici les cultivateurs n’ont pas encore introduit les moissonneuses dans leurs exploitations. Toutes les céréales se cultivent en grand. L’excédant des produits est vendu dans les marchés qui se tiennent aux environs ; la paille set à la nourriture des bestiaux.

         Le seigle est la céréale la moins cultivée, les cultivateurs n’en sèment que pour se procurer la paille nécessaire à la confection des liens qu’ils doivent employer ; d’un autre côté, la richesse du sol n’est pas en beaucoup d’endroit favorable à cette culture.

         L’avoine est avec le blé la céréale qui se cultive le plus. Comme le pays est essentiellement agricole, les cultivateurs gros et petits, y abondent, de la beaucoup de chevaux, ce qui nécessite la culture de cette plante.

         L’orge, comme le seigle, n’occupe qu’une faible place dans la rotation. On s’en moins pour la fabrication de la bière que pour la nourriture des bestiaux. Quelques cultivateurs, en effet, font cuire le grain d’orge qui mélangé au son, donne une nourriture pour les chevaux pendant l’hiver.

 

         Prairies : Depuis plus de 50 ans, on ne trouve plus à Dercy aucune prairie naturelle, mais en revanche, on y fait beaucoup de prairies artificielles. La luzerne, le trèfle, le sainfoin, la lupuline sont beaucoup cultivés.

         Le rendement des prairies artificielles est souvent supérieur aux beosins de l’alimentation. La vaine pâture est réglementée par un arrêté en date du 11 septembre 1872.

 

Arbres fruitiers et vigne : Avant le rigoureux hiver de 1879-80, il n’y avait guère de maison à Dercy qui n’eut son jardin planté d’arbres fruitiers, mais aujourd’hui, il n’en est plus ainsi, presque tous les pommiers ont disparu. On rencontre bien encore ça et là quelques vergers privilégiés qui ont résisté à l’action de la gelée, mais c’est l’exception. Depuis quelques années, les habitants s’occupent beaucoup de restaurer leurs vergers en faisant de nouvelles plantations de pommiers et de poiriers mais comme le cidre est la principale boisson du pays, chacun se trouve dans la nécessité de se fournir de pommes dans les pays voisins où la gelée a fait moins de ravages.

         Quant à la vigne, elle se rencontre très peu. C’est simplement dans le but de se pourvoir de raisins de table que les habitants en cultivent quelques pieds. La culture en grand ne se fait pas, d’ailleurs le raisin n’arriverait qu’avec peine à maturité.

 

Houblon et betterave : Le houblon n’est pas en culture dans la commune. On ne saurait en dire autant de la betterave.

         Cette racine occupe une large place sur le terroir où elle est cultivée comme plante saccharine et comme plante alimentaire.

         Comme plante saccharine, elle approvisionne en grande partie la râperie de Dercy, Mortiers. Elle alimente aussi quelque peu la sucrerie de Toulis située près de la route nationale, n°2. Comme plante alimentaire, elle est moins répandue d’autant plus que tout le temps que dure l’arrachage des betteraves, les bêtes à cornes sont presque exclusivement nourries des fanes de cette plante.

 

Cultures de toutes espèces : Outre les céréales et la betterave, les plantes oléagineuses (Colza, oeillette cameline) occupent aussi une certaine place dans la rotation. Cependant depuis quelques années le colza sont à disparaître, l’oeillette est un peu plus cultivée. Le lin et le chanvre sont aussi à peu près complètement disparus. Il y a 40 ou 50 ans, ces deux plantes étaient beaucoup cultivées ; mais aujourd’hui c’est à peine si l’on en rencontre 1 champ dans chaque section.

         La pomme de terre est comme partout cultivée pour les besoins des habitants, on n’en fiat pas une culture spéciale.

 

Défrichements : Depuis 1819, on a défriché 4 hecta, 31 ares, des atricots, section de la forêt de Marle.

 

Biens communaux : La commune ne possède pas beaucoup de propriétés. Ces dernières ont été partagées en 1789 et il ne reste plus aujourd’hui à la commune que 1ha, 03 ares, 91 c.

Animaux : Les cultivateurs et quelques habitants ne se livrent à l’élevage des bestiaux que pour leurs besoins et ceux de la culture. Les chevaux seuls sont employés pour les travaux des champs. Le mulet ne se rencontre pas.

         Quelques habitants ont un âne dont ils se servent pour quelques petits travaux.

         L’élevage des bêtes à cornes tend à s’accroître de jour en jour au détriment de celui des bêtes à laines, sauf deux ou trois cultivateurs qui conservent encore des moutons en petites quantités, les autres se livrent à l’élevage des bêtes à cornes.

         Le nombre des chèvres ne varie guère, c’est-à-dire que quelques familles afin de se procurer le lait nécessaire pour leurs besoins, nourrissent une chèvre ou deux, mais cet élevage ne se fait pas en grand.

         Pour les porcs, tel n’est pas le cas. Depuis quelques années 2 ou 3 fermiers se livrent à l’élevage en grand de ces animaux. D’un autre côté, il n’est guère de maison qui n’ait sa logo.

         Les abeilles ont beaucoup perdu de leur importance. Il y a environ 30 ans, on comptait à Dercy plus de 200 ruches à miel mais aujourd’hui, on a peine à en trouver une cinquantaine. 

 

         Chasse et pêche : Depuis plusieurs années déjà la chasse donne des produits peu abondants. Le lièvre ne se rencontre plus guère, la perdrix elle-même semble vouloir abandonner ce terroir.

         La pêche rapporte beaucoup plus que la chasse. Les rivières sont poissonneuses : on y rencontre surtout, les carpes, les goujons, quelques brochets et anguilles, les écrevisses n’y manquent pas non plus.

         La chasse ne souffre aucune condition, elle est libre sauf cependant les restrictions portées par la loi.

         La pêche est fermée du 15 avril au 15 juin. Le droit de pêche dans les cours d’eau est loué au profit de la commune moyennant la somme de 187, toutefois les riverains conservent leurs droits sur leurs propriétés.

 

Marchés : Il y a environ 12 ans, un marché fut établi à Dercy, mais après quelques mois de durée, en raison de son peu d’importance, ce marché ne se tient plus. Il ne fut jamais rétabli depuis. Les fermières vendent leurs produits au marché qui se tient à Crecy sur Serre.

 

Carrières, mines minières : La commune possède une carrière située sur le chemin de Bois-les-Pargny a Mortiers. De cette carrière (à ciel ouvert) se tire principalement la marne. On en extrait aussi les pierres qui servent à l’entretien de quelques chemins ruraux.

 

Usines et manufactures : La seule usine dépendant de la commune de Dercy est la Râperie. Cette râperie, au moyen d’une conduite souterraine envoie à la sucrerie de Pouilly, distante de plus de 6 Km, le jus de 15 à 17 millions de betteraves. Elle occupait avant l’établissement du nouveau système à diffusion, 120 ouvriers pendant 4 mois de l’année, tandis qu’aujourd’hui, elle en occupe à peine 80.

         Il y a quelques années (5 ou 6 ans) fonctionnait encore un moulin établi sur le Vilpion. Aujourd’hui, ce moulin est transformé en ferme et n’est plus exploité.

 

 

Transcription par Maud Robin à partir de photographies de Nadine Gilbert (AD de l’Aisne)