PIERRE ELOY FOUQUIER

Médecin de Charles X et Louis Philippe - Membre de l'académie de médecine

N.Pryjmak - Extrait du Fonds Le Serrurier S34 14 - Archives Municipale de Saint-Quentin

  • Il naquit le 16 juillet 1776 d'une famille d'honnêtes cultivateurs de Maissemy, près de Saint-Quentin
  • Il fit des études classiques à Saint-Quentin, elles furent excellentes
  • En 1823 ou 1824 au plus tard, il publie avec Mr Retier une édition latine et une tradition du Celse? sur lesquelles le professeur Requin a donné de remarquables annotations bibliographiques.
  • La vie médicale de Fouquier commence avec le siècle après avoir été chirurgien sous aide à l'école de Meaux, il étudia dans l' Ecole de santé, acquit le droit d'exercer la médecine le 2 fructidor an X et reçut le diplôme de docteur le 29 thermidor an XI. Bien que se livrant parfois aux études litteraires et mathématiques, l'occupation principale de toute sa longue carrière fut d'acquérir une instruction médicale solide.
  • En quelques années la réputation et la science de Fouquier grandirent assez rapidement pour qu'en 1817 il fut nommé médecin de l'hôpital de la charité.
  • Traducteur de Brown, élève de Desault comme de Corvisart et de Pinel, Fouquier s'était particulièrement adonné à l'étude de la médecine mais il n'avait pourtant pas négligé celle de la chirurgie. Imbu du livre de Brown, partisan des idées de Pinel, il savait les défendre avec cette énergie douce et ferme qui s'alliaient à l'aménité de son caractère.
  • Dans sa carrière de médecin Fouquier a laissé de nombreux exemples de sa sagacité dans l'appréciation du symptôme et de sa rare perspicacité à démêler dans les affections compliquées les organes malades.
  • Independamment des ouvrages cités, Fouquier a publié plusieurs mémoires relatifs à l'action de divers médicaments. C'etait l'un des médecins dont le diagnostic etait le plus sûr. La science de Fouquier etait une science pratique ce qui ne l'empêchait pas d'être érudit et lettré. Successeur de Corvisart et de Laënnec, il ne porta pas sans doute dans son enseignement le même éclat que ces illustres médecins mais il eut le mérite non moins grand d'instruire une jeunesse étudiante qui longtemps se pressa à son utile leçon.
  • Fouquier en 1813 s'exposa au typhus pour secourir nos soldats epuisés et reçut en 1832 et 1849 les médailles délivrées à ceux que le choléra n'avait pas effrayés, alors qu'il s'était agi de combattre le fléau.
  • Nommé à la chaire de pathologie médicale en 1821, Fouquier fit un Cours assisté et suivi. Professeur de clinique en 1830, il fut soigneux, attentif, utile à la science et aux élèves. Membre de la société de la faculté, puis de l'académie de médecine; dès sa formation, il y parla peu mais vota constamment avec raison et impartialité.
  • Médecin consultant de Charles X, ensuite 1er médecin du Roi Louis Philippe 1er en 1840, entouré de la confiance du monarque et de la reine avant et après leur malheur ; officier puis commandeur de l'ordre de la légion d'honneur sa position ne l'avait pas changé et Fouquier ne refusait pas plus es soins aux indigents qu'il ne l'avait fait autrefois.
  • La tempête de 1848 fut un coup douloureux pour le coeur de Fouquier.. Il aimait la royale famille qui lui avait donné toute sa confiance non par interet mais par affection. Il resta fidèle à son infortune et la suivit dans l'exil de son attachement et de ses larmes.Mais une douleur encore plus vive ne tarda pas à l'assaillir. Il eut à regretter une épouse qu'il cherissait ; il vit sa fille bien aimée perdre son jeune enfant à peine ornée de la couronne nuptiale. A ces terribles épreuves Fouquier semble opposer une résignation inébranlable. La vénérable figure que depuis trente ans le temps avait si peu altérée resta impassible. on eût pu croire que le stoïcisme du médecin avait amorti l'angoisse de l'homme. Mais le calme était sur l'écorce et la mortelle attente dans les profondeurs.Il était calme mais il souffrait en sa résignation, cachait un chagrin profond.
  • A quelques mois de là, il succombe le 5 octobre 1850 à l'âge de 74 ans, carrière que ne semblait pas présager sa faible constitution dont il a fait l'apologie dans sa thèse de docteur sous ce titre : Des avantages d'une constitution débile.