- Il naquit le 16 juillet 1776 d'une famille
d'honnêtes cultivateurs de Maissemy, près de
Saint-Quentin
- Il fit des études classiques à Saint-Quentin,
elles furent excellentes
- En 1823 ou 1824 au plus tard, il publie avec Mr
Retier une édition latine et une tradition du
Celse? sur lesquelles le professeur Requin a
donné de remarquables annotations
bibliographiques.
- La vie médicale de Fouquier commence avec le
siècle après avoir été chirurgien sous aide
à l'école de Meaux, il étudia dans l' Ecole de
santé, acquit le droit d'exercer la médecine le
2 fructidor an X et reçut le diplôme de docteur
le 29 thermidor an XI. Bien que se livrant
parfois aux études litteraires et
mathématiques, l'occupation principale de toute
sa longue carrière fut d'acquérir une
instruction médicale solide.
- En quelques années la réputation et la science
de Fouquier grandirent assez rapidement pour
qu'en 1817 il fut nommé médecin de l'hôpital
de la charité.
- Traducteur de Brown, élève de Desault comme de
Corvisart et de Pinel, Fouquier s'était
particulièrement adonné à l'étude de la
médecine mais il n'avait pourtant pas négligé
celle de la chirurgie. Imbu du livre de Brown,
partisan des idées de Pinel, il savait les
défendre avec cette énergie douce et ferme qui
s'alliaient à l'aménité de son caractère.
- Dans sa carrière de médecin Fouquier a laissé
de nombreux exemples de sa sagacité dans
l'appréciation du symptôme et de sa rare
perspicacité à démêler dans les affections
compliquées les organes malades.
- Independamment des ouvrages cités, Fouquier a
publié plusieurs mémoires relatifs à l'action
de divers médicaments. C'etait l'un des
médecins dont le diagnostic etait le plus sûr.
La science de Fouquier etait une science pratique
ce qui ne l'empêchait pas d'être érudit et
lettré. Successeur de Corvisart et de Laënnec,
il ne porta pas sans doute dans son enseignement
le même éclat que ces illustres médecins mais
il eut le mérite non moins grand d'instruire une
jeunesse étudiante qui longtemps se pressa à
son utile leçon.
- Fouquier en 1813 s'exposa au typhus pour secourir
nos soldats epuisés et reçut en 1832 et 1849
les médailles délivrées à ceux que le
choléra n'avait pas effrayés, alors qu'il
s'était agi de combattre le fléau.
- Nommé à la chaire de pathologie médicale en
1821, Fouquier fit un Cours assisté et suivi.
Professeur de clinique en 1830, il fut soigneux,
attentif, utile à la science et aux élèves.
Membre de la société de la faculté, puis de
l'académie de médecine; dès sa formation, il y
parla peu mais vota constamment avec raison et
impartialité.
- Médecin consultant de Charles X, ensuite 1er
médecin du Roi Louis Philippe 1er en 1840,
entouré de la confiance du monarque et de la
reine avant et après leur malheur ; officier
puis commandeur de l'ordre de la légion
d'honneur sa position ne l'avait pas changé et
Fouquier ne refusait pas plus es soins aux
indigents qu'il ne l'avait fait autrefois.
- La tempête de 1848 fut un coup douloureux pour
le coeur de Fouquier.. Il aimait la royale
famille qui lui avait donné toute sa confiance
non par interet mais par affection. Il resta
fidèle à son infortune et la suivit dans l'exil
de son attachement et de ses larmes.Mais une
douleur encore plus vive ne tarda pas à
l'assaillir. Il eut à regretter une épouse
qu'il cherissait ; il vit sa fille bien aimée
perdre son jeune enfant à peine ornée de la
couronne nuptiale. A ces terribles épreuves
Fouquier semble opposer une résignation
inébranlable. La vénérable figure que depuis
trente ans le temps avait si peu altérée resta
impassible. on eût pu croire que le stoïcisme
du médecin avait amorti l'angoisse de l'homme.
Mais le calme était sur l'écorce et la mortelle
attente dans les profondeurs.Il était calme mais
il souffrait en sa résignation, cachait un
chagrin profond.
- A quelques mois de là, il succombe le 5 octobre
1850 à l'âge de 74 ans, carrière que ne
semblait pas présager sa faible constitution
dont il a fait l'apologie dans sa thèse de
docteur sous ce titre : Des avantages d'une
constitution débile.
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