- né en 1767 à Guise. Son père était chantre
dans l'église de Saint-Gervais. il fait son
éducation au châpitre de cette collégiale puis
obtient une bourse et entre au cllège de cette
ville.
- Il quitte sa ville natale et se rend à Paris où
il donne des leçons de grammaire et
d'arithmétique, devient correcteur d'imprimerie
et enfin journaliste.
- Il adopte avec ardeur les idées
révolutionnaires, ce qui lui valut la faveur de
Desmoulins. Celui-ci, ami d'enfance du frère
ainé de Roch, répétiteur au lycée
Louis-Le-Grand, le prend comme secrétaire.
Camille lui donnait à faire des articles qu'il
retouchait et qu'il prenait sous sa
responsabilité. Il vécut ainsi dans
l'obscurité jusqu'au moment où il quitta
Desmoulins en 1791, où on le retrouva à
l'occasion des attroupements du champ-de-mars le
17 juillet.
- Il s'oppose à Desmoulins en 1793, à l'occasion
du procès du roi. Indigné par les pamphlets de
Desmoulins réclamant la mort du roi et par les
massacres de septembre, il publie une brochure
intitulée "Histoire des hommes de proie, ou
les crimes du Comité révolutionnaire" dans
lequel il denonce les auteurs des effroyables
exécutions : Danton, Desmoulins, Fabre
d'Eglantine, Panis, Sergent, Manuel. Il ne
s'arrête pas en si bon chemin, créée un
journal qu'il appelle, pour l'opposer à "l'ami
du peuple" de Marat et au "Pere
Duchêne" d'Hebert : "le
véritable ami du peuple, par un S... B... de
sans-culotte qui ne se mouche pas du pied, f..,
et qui le fera voir". Il poursuit son
but, défend les opprimés, adopte le langage
grossier d'Hebert et MArat pour mieux les
contrer. Il n'y eut que 12 numéros entre mai et
juillet 1793. Sa femme MarieGuarnot qui faisait
les démarches de depôt et de déclaration à la
place de son mari est bientôt arrétée.
Soutenus par Gorsas, directeur du journal
girondins et par les girondins eux meme, il
demande à la convention de libérer son épouse,
ce qu'il obtient. Marat, furieux de son échec,
charge quelques brigands à sa solde de se
defaire de Marcandier mais ceux -ci se trompent
de cible . Peu à peu le fossé s'agrandit entre
Girondins et Montagnards, et les efforts que
firent plus tard Danton et Desmoulins pour les
rapprocher furent vains.
- Patriote jusqu'au bout, Marcandier finit par
attaquer Saint-Just et imprime le rapport qu'il
avait fait sur les Girondins proscrits ou
emprisonnés, demande la fermeture du Club des
Jacobins, la destruction des 48 comités
d'inquisition révolutionnaire entre
autres.Après cela, il n'a plus qu'à se
préparer à la mort. Réfugié chez une de ses
soeurs d'abord, il change souvent de cachette
mais reste à Paris. En juillet 1794, lui et son
épouse paraissent devant le tribunal
révolutionnaire, accusés par Fouquier-Tinville
et sont condamnés à la peine de mort comme
"convaincus de s'être rendus les ennemis du
peuple en provoquant par des écrits la
dissolution de l'assemblée nationale, en
colportant et distribuant ces écrits".
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