Roch MARCANDIER

Révolutionnaire français, guillotiné en 1794

  • né en 1767 à Guise. Son père était chantre dans l'église de Saint-Gervais. il fait son éducation au châpitre de cette collégiale puis obtient une bourse et entre au cllège de cette ville.
  • Il quitte sa ville natale et se rend à Paris où il donne des leçons de grammaire et d'arithmétique, devient correcteur d'imprimerie et enfin journaliste.
  • Il adopte avec ardeur les idées révolutionnaires, ce qui lui valut la faveur de Desmoulins. Celui-ci, ami d'enfance du frère ainé de Roch, répétiteur au lycée Louis-Le-Grand, le prend comme secrétaire. Camille lui donnait à faire des articles qu'il retouchait et qu'il prenait sous sa responsabilité. Il vécut ainsi dans l'obscurité jusqu'au moment où il quitta Desmoulins en 1791, où on le retrouva à l'occasion des attroupements du champ-de-mars le 17 juillet.
  • Il s'oppose à Desmoulins en 1793, à l'occasion du procès du roi. Indigné par les pamphlets de Desmoulins réclamant la mort du roi et par les massacres de septembre, il publie une brochure intitulée "Histoire des hommes de proie, ou les crimes du Comité révolutionnaire" dans lequel il denonce les auteurs des effroyables exécutions : Danton, Desmoulins, Fabre d'Eglantine, Panis, Sergent, Manuel. Il ne s'arrête pas en si bon chemin, créée un journal qu'il appelle, pour l'opposer à "l'ami du peuple" de Marat et au "Pere Duchêne" d'Hebert : "le véritable ami du peuple, par un S... B... de sans-culotte qui ne se mouche pas du pied, f.., et qui le fera voir". Il poursuit son but, défend les opprimés, adopte le langage grossier d'Hebert et MArat pour mieux les contrer. Il n'y eut que 12 numéros entre mai et juillet 1793. Sa femme MarieGuarnot qui faisait les démarches de depôt et de déclaration à la place de son mari est bientôt arrétée. Soutenus par Gorsas, directeur du journal girondins et par les girondins eux meme, il demande à la convention de libérer son épouse, ce qu'il obtient. Marat, furieux de son échec, charge quelques brigands à sa solde de se defaire de Marcandier mais ceux -ci se trompent de cible . Peu à peu le fossé s'agrandit entre Girondins et Montagnards, et les efforts que firent plus tard Danton et Desmoulins pour les rapprocher furent vains.
  • Patriote jusqu'au bout, Marcandier finit par attaquer Saint-Just et imprime le rapport qu'il avait fait sur les Girondins proscrits ou emprisonnés, demande la fermeture du Club des Jacobins, la destruction des 48 comités d'inquisition révolutionnaire entre autres.Après cela, il n'a plus qu'à se préparer à la mort. Réfugié chez une de ses soeurs d'abord, il change souvent de cachette mais reste à Paris. En juillet 1794, lui et son épouse paraissent devant le tribunal révolutionnaire, accusés par Fouquier-Tinville et sont condamnés à la peine de mort comme "convaincus de s'être rendus les ennemis du peuple en provoquant par des écrits la dissolution de l'assemblée nationale, en colportant et distribuant ces écrits".
Source: Histoire de la ville de Guise par M. l'abbé Pecheur - bnf