Baron Marc-Nicolas-Louis PECHEUX

Général d’Empire

·                    le Lieutenant- général, Marc- Nicolas- Louis Pécheux né le 28 janvier 1769 à Bucilly (Aisne)

·                    Il  entre, le 19 août 1792, comme capitaine de grenadiers dans le 4e bataillon de volontaires du département de l'Aisne, amalgamé, le 1er ventôse an V, dans la 41e demi-brigade de ligne, laquelle est incorporée dans la 17e à l'époque de l'embrigadement.

·                    En 1792, il sert à l'armée du Nord, sous les ordres de Dumouriez, et il y mérite le grade de chef de bataillon le 8 septembre. Employé, de 1793 à l'an VI, aux armées des Ardennes, de Sambre- et- Meuse et de l'intérieur, Il passe à celle d'Italie, à laquelle il reste attaché de l'an VII à l'an IX. Joubert, Moreau, Championnet, Brune, ont plusieurs fois l'occasion de recommander au gouvernement la brillante conduite de cet officier supérieur, conduite, qui lui mérite, le 21 fructidor an VII, le brevet de chef de brigade.

·                    Après les campagnes des ans X, XI et XII dans la Ligurie, aux armées gallo- batave et de Hanovre, il fut envoyé au camp de Boulogne. C'est là qu'il reçut, le 19 frimaire an XII, la décoration de la Légion- d'Honneur et celle d'officier du même Ordre le 25 prairial suivant.

·                    Peu de temps après, l'Empereur le nomme membre du collège électoral du département de l'Aisne.

·                    Il  prend, le 11 fructidor an xi, le commandement de la 95e demi-brigade, à la tête de laquelle il se signale à Austerlitz. Pendant cette bataille, il cause une grande perte à la cavalerie de la garde russe, qui ne peut entamer ses carrés.

·                     Le colonel Pécheux déploie la même valeur et les mêmes talents en Prusse et en Pologne, en 1806 et 1807, à Schleitz, à Iéna, à Halle, où il culbute la réserve du prince de Wurtemberg, à la prise de Lubeck, au combat de Spandau et à la bataille de Friedland, où son régiment fait partie de la réserve.

·                    Envoyé en Espagne en 1808, il se distingue, dès le début de la campagne, par la prise du plateau de Spinoza. Ce brillant fait d'armes, qui appartient entièrement au 95e régiment, lui mérite, le 24 novembre, la croix de commandant de la Légion- d'Honneur et le titre de baron de l'Empire.

·                    On le retrouve encore à Tudela, à la prise de Madrid, à Velei, en janvier 1809, à Almaraz le 18 mars suivant, et à Medelin le 28 du même mois ; il
concourt puissamment, dans cette dernière affaire, à la défaite des
Espagnols, et se fait remarquer aux brillantes journées de Talavera ,
Cuença et d'Ocaña ; enfin, les services qu'il rend au siège de
Cadix lui font obtenir, le 23 juin 1810, les épaulettes de général
de brigade. Peu de temps après, il est investi du commandement de la
ville de Xerès, qu'il ne quitte qu'à la fin de 1811, pour se rendre
au siège de Tarifa. Immédiatement après la reddition de cette place,
le général en chef met sous ses ordres les troupes de l'aile gauche,
avec mission de reprendre le siège de Cadix. Pendant la retraite de
l'armée du duc de Dalmatie de l'Andalousie, et la poursuite de lord
Wellington, le maréchal lui confie la direction de l'avant-garde,
avec laquelle il met en déroute, devant Samunos, l'arrière-garde
ennemie.

·                    Nommé général de division le 30 mai 1813, il est mis, le 9
août suivant, à la disposition du maréchal prince d'Ekmühl,
commandant le 13e corps, à Hambourg. Le général Pécheux quitte celte
ville pour se porter sur Magdebourg avec sa division, forte de 8 000
hommes, dans le dessein de chasser les Prussiens des positions qu'ils
occupent aux environs de la place. Le général comte Walmoden,
instruit de son projet par des lettres interceptées, dérobe aux
Français le nombre de ses troupes, et les attaque presque à
l'improviste avec des forces supérieures. Obligé de battre en
retraite, Pécheux opère ce mouvement rétrograde avec le plus grand
ordre, et en disputant pied à pied le terrain à l'ennemi ; il perd
dans cette retraite tous ses équipages, et 2 de ses aides- de- camp
sont faits prisonniers. Enfermé dans Magdebourg, à la fin de 1813,
il s'y maintient pendant toute la durée de la campagne suivante, et
rendit cette place lorsqu'il eut connaissance des événements
politiques qui se passent en France.

·                    Chevalier de Saint-Louis le 20 août 1814, il reçoit, le 31 mars 1815, le commandement d'une division du 4e corps à l'armée du Nord, et après le licenciement de l'armée impériale, il est mis en non-activité. En 1818, le roi l'appelle au commandement de la 12e division militaire.

·                    Inspecteur- général d'infanterie en 1820, il est désigné, le 20 avril de cette année, pour être employé dans la 16e division territoriale, et le 4 novembre suivant, le ministre de la guerre le chargea de la conversion des légions départementales en régiments.

·                    Il est en disponibilité depuis le 1er janvier 1821, lorsque le duc de Bellune, ministre de la guerre, lui confie, en 1823, le commandement de la 12e division du 5e corps de l'armée d'Espagne, sous les ordres du maréchal Lauriston.

·                    Remis en disponibilité le 8 janvier 1824, il est nommé grand-officier
de la Légion- d'Honneur le 23 mai 1825, et placé dans le cadre
d'activité par ordonnance du 7 février 1831. Le général Pécheux est
mort à Paris, le 1er novembre suivant.

·                    Son nom est inscrit sur l'arc- de- triomphe de l'Étoile, côté Ouest

Fiche : Thierry Straub

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