Samuel ROUSSEAU

Compositeur

Initié très tôt à la musique par son père qu'il accompagnait dans les églises, c'est ce qui lui donna le goût pour la musique religieuse. A 14 ans, Samuel Rousseau monte à Paris. Il est très vite intégré au Conservatoire national de Musique. Il sera l'un des premiers élèves de César Franck lorsque celui-ci succède en janvier 1872 à François Benoist, organiste nantais.

Prix :

1872 - Second accessit d'orgue.
1877 - Premier Prix.
1878 - Grand Prix pour la fille de Jephté.
1879 - Prix Cressent pour son opéra-comique en un acte Dianora, récompense de l'Académie des Beaux-arts. Un ouvrage qui sera représenté à l'Opéra-comique.

Durant son séjour de trois ans à Rome à la Villa Médicis, il envoie à Paris :
1880 - Sabinus.
1881 - Kaddir.
1882 - La Florentine.
Trois succès éxécutés au Conservatoire. De retour sur Paris, il reprend son poste d'organiste-accompagnateur à la Basilique Sainte Clotilde. La musique religieuse ne fut pas sa seule activité. En 1892, il succédait à Joseph Heyberger comme chef des choeurs à la Société des Concerts du Conservatoire. Il dirigea des concerts où on pouvait entendre une musique plus académique (Bach, Mozart, Beethoven..) ou encore Bizet, Franck, Delibes, Lalo, Gounod et une jeune école inconnue d'Indy, Duka, Duparc...

En 1892, Samuel Rousseau reçut le Prix de la Ville de Paris pour son opéra Mérowis. Le 8 juin 1892, l'Opéra donnait en première représentation La Cloche du Rhin. En 1904, c'est l'Opéra-comique qui montait son drame Milia et un autre drame Léone.
Organiste, chef d'orchestres, compositeur, Samuel Rousseau composa de nombreux morceaux de piano à 2 ou 4 mains, des pièces pour piano et violon. Il écrira des articles musicologiques pour le journal L'Eclair et pour la revue Le Maître de Chapelle.

En 1897, Samuel Rousseau est fait officier de l'Instruction publique ; en 1899, officier d'Académie et chevalier dans l'ordre de la Légion d'Honneur en 1900. Il nous quittait le 1er octobre 1904 à l'âge de 51 ans au moment même où il venait d'être nommé président de la Société des Compositeurs de Musique laissant un fils Marcel Samuel Rousseau (1882-1955) qui, à son tour, obtenait un Grand Prix de Rome en 1905  avec sa cantate Maia. Il sera professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris de 1916 à 1952  ; directeur artistique de l'Opéra de Paris de 1942 à 1944. Membre de l'Institut en 1945. La petite fille de Samuel Rousseau, Eveline Plicque-Andréani reçoit le Grand Prix de Rome en 1950. Cas unique dans l'histoire des Grand Prix de Rome remportés par trois générations successives. 

Sources/Contributeur (s) : "Musica et Memoria" avec l'aimable autorisation de M. Denis Havard de la Montagne. Texte : Jacky Billard

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